Valentin Chevetel, ami de La Rouërie, fut mis dans la confidence alors même qu’il s’était rapproché de Danton. Il trahit La Rouërie. Le complot éventé, le marquis n’eut plus que deux choses à faire : fuir et se cacher. Il le fit tellement bien que les révolutionnaires ne purent le trouver. Quand ils eurent de ses nouvelles ce fut pour apprendre qu’il était mort depuis un mois au manoir de Monsieur de La Guyomarais, membre de l’Association, où il s’était réfugié quelques jours après le trépas du roi.
En apprenant la mort de Louis XVI, La Rouërie avait été pris d’une crise de délire terrifiante qui le terrassa en trois jours.
Le 31 janvier, ceux présents au château l’inhumèrent en cachette dans le bois du Vieux Semis appartenant au manoir. Le 25 février, arrêtés et interrogés de longues heures par les Bleus, qui avaient fait irruption au manoir, les témoins de l’inhumation nièrent la présence de La Rouërie à La Guyomarais. Malheureusement, l’un d’entre eux, le jardinier Perrin, enivré par ruse, révéla le lieu de la sépulture.
Lalligand-Morillon, chef de l'expédition contre les conjurés bretons, fit exhumer le corps qu’il fit décapiter avant d’aller jeter la tête aux pieds des accusés qui ne pouvaient plus nier.
Sa dépouille fut de nouveau enterrée et repose depuis au même endroit. Sa tête, abandonnée, fut récupérée par les filles de La Guyomarais qui la cachèrent sous une dalle de la chapelle du château. Son crâne, découvert en 1877, fut alors confié à sa famille maternelle.
Si sa stratégie de soulèvement avait échoué elle ne resta pas pour autant stérile. Les Chouans allaient l’utiliser pour leur insurrection.