Ministre sans portefeuille, conscient de la folie d’Hitler, il rejoignit les conjurés de l’opération Walkyrie dirigée par Stauffenberg amenant à l’attentat du 20 juillet 1944.
Arrêté suite à l’échec du complot, il fut interné à Ravensbrück puis à Dachau d’où il fut libéré par les Américains. Mais il avait été un ministre du Führer. A ce titre il fut déféré au procès de Nuremberg où il fut acquitté.
Toutefois, à peine libéré dans le cadre de la dénazification, il fut de nouveau jugé par les tribunaux allemands qui le condamnèrent d’abord à huit ans de travaux forcés, avant de le relaxer en 1948 pour fait de résistance. Sa dénazification s’acheva en 1950.
Enfin libre, grâce à sa réputation d’excellent financier et d’expert économique il mit ses compétences au service de plusieurs pays en voie de développement : Indonésie, auprès de Nasser en Egypte, etc. ainsi qu’auprès de pays de l’Est puis, en 1953 il monta sa propre banque à Düsseldorf (Deutsche Außenhandelsbank Schacht und Co).
Bien que maintenu à l’écart du pouvoir par Konrad Adenauer, il entretint une activité de conférencier, intervenant régulièrement auprès du parti conservateur bavarois, la CSU.
Il fut inhumé dans le cimetière où, vingt-quatre ans plus tôt, les condamnés à mort du procès de Nuremberg avaient été réduits en cendres.