Le collège de la Sorbonne, fondé en 1257, fut le premier collège de l’Université de Paris destiné à l’étude de la théologie par les séculiers. Exclusivement réservé à cet enseignement, il eut toujours la faveur des papes et du haut clergé. Il fut reconstruit en 1627. Il fut confisqué à la Révolution, puis rendu, en 1821, à l’Université de Paris. Il fut reconstruit de 1811 à 1901.
Devenu proviseur du collège, désirant y être inhumé, Richelieu avait prévu un projet grandiose. Occupant cette fois le haut du terrain - c'est-à-dire l'emplacement du collège de Calvi -, elle ne serait plus le centre du collège, désormais disposé autour d'une seule cour, mais de tout un nouveau quartier ; chapelle collégiale, elle serait en même temps, tout entière, la chapelle funéraire du cardinal. Les travaux, sur des plans de Jacques Le Mercier, furent conduits par le maçon Jean Thiriot de 1635 à 1642. Le peintre Philippe de Champaigne orna les pendentifs et la calotte de la coupole.
A la mort du cardinal, les travaux de la chapelle n’étaient pas achevés et ne le furent, non sans mal, par la duchesse d'Aiguillon, sa nièce et exécutrice testamentaire.
Malgré tout, on y exposa son cercueil le 13 décembre. Mais le ressentiment populaire était si vif qu’on parla de jeter son corps à la Seine. On cessa l’exposition et, par prudence, on l’inhuma dans la crypte située au-dessous du chœur, à l’endroit où se trouvaient les latrines du collège de Calvi avant sa démolition en 1628.