Cathelineau avait volé de victoire en victoire lorsqu’il attaqua Nantes. C’est d’une fenêtre, d’où il fut reconnu par un ouvrier cordonnier, que la balle partit. Cathelineau tomba.
Ses soldats ayant « perdu leur âme » se retirèrent en emportant le généralissime et le transportèrent à Saint Florent le Vieil dans la maison des sœurs de Sainte-Croix transformé en hôpital où il vécut une agonie d’une quinzaine de jours tout en continuant à recevoir des rapports militaires et de donner ses ordres.
Soigné trop tard, la gangrène l’emporta. Le curé du Pin-en-Mauges, M. Cantiteau qui aimait son paroissien dont il connaissait la foi ardente, l'assista jusqu'à la fin. Quatre mois après avoir pris les armes le saint de l’Anjou expirait.
Elbée sera le second généralissime. La disparition du charismatique Cathelineau et les rivalités entre chefs vendéens et angevins seront à l’origine de la défaite de Cholet trois mois plus tard.
Cathelineau fut inhumé dans le cimetière de Saint-Florent à côté d’une chapelle et, pour être sûr d’identifier sa tombe par la suite, on plaça un silex blanc au fond de la fosse.
En 1858, grâce à sa fortune et à une souscription, le comte de Quatre Barbes fit ériger une chapelle dans le jardin de la maison où était mort Cathelineau. Il y fit transférer ses restes et rapporter de Cholet la dépouille de son fils, Jacques Cathelineau qui, le 27 mai 1832, fut tué par les soldats de Louis-Philippe.
Récemment des ossements de Vendéens morts en décembre 1793 ont été découverts dans un charnier près du Mans. La chapelle Saint-Charles pourrait être leur tombe finale à moins que la ville du Mans, qui détient la décision, ne préférât un monument commémoratif servant d’ossuaire. A suivre…
En 1896, la commune natale de Cathelineau, le Pin-en-Mauges, éleva dans son église un tombeau à celui qui avait fait sa gloire. A cette occasion une partie des restes inhumés à Saint-Florent y fut transportée.