Président des tribunaux civil puis criminels du département de la Seine, il entra au Tribunal de cassation sous le Directoire et, le 18 juin 1799, remplaça Treilhard comme Directeur.
Il présidait le Directoire au moment du coup d’Etat de Bonaparte le 20 brumaire et refusa de démissionner. Consigné au Luxembourg, il fut libéré deux jours plus tard. Bonaparte, qui l’estimait et le considérait comme « un avocat de réputation, d’un patriotisme exalté, jurisconsulte distingué, homme intègre et franc » ne lui tint pas rigueur de son opposition. Nommé consul général de France jusqu’à l’union de ce pays à l’Empire en 1810, il refusa, en raison de son âge, le même poste à Washington.
Gohier mourut à Eaubonne.
La ou les sépultures de Gohier : une énigme enfin résolue !
Pour je ne sais quelle raison, depuis longtemps, il se disait que Gohier avait été inhumé au cimetière de Montmartre dans la même tombe que le peintre Guillaume Lethière († 1832) où fut ensuite enseveli Hahnemann, le père de l'homéopathie. Puis, sa dépouille aurait été transférée au Père-Lachaise à un moment non déterminé. Et tout le monde d'échafauder sa théorie, même moi dans l’article qui précédait celui-ci.
Incapable de démêler le vrai du faux, agacée et frustrée, j'ai donc décidé de creuser, si je puis dire, davantage pour mettre, une bonne fois pour toute, un terme à ce mélimélo d’abattis. La réponse est sans appel : Gohier n’a jamais été enterré à Montmartre.
A la mort de sa femme, en 1825, il acheta une concession à perpétuité au Père-Lachaise où elle fut inhumée le 7 mai, trois jours après son décès .
Cinq ans plus tard, le 31 mai 1830, soit deux jours après sa mort, Gohier trouvait directement place à ses côtés même si, excepté le médaillon réalisé par David d’Angers, aucune inscription ne signale sa présence dans cette tombe conjugale.