Comprenant que le mort était une personnalité, on dépêcha un homme à Rouen pour quérir la présence du conventionnel Legendre qui s’y trouvait en mission. En l’attendant, on déposa le cadavre au château de Coquetot.
A son arrivée Legendre identifia officiellement Roland et ordonna, en guise de cimetière et de tombe, qu’il soit inhumé à l’endroit où il s’était suicidé. Puis il demanda que soit planté un poteau sur la fosse avec une inscription annonçant « à la postérité la fin tragique d’un ministre pervers qui avait empoisonné l’opinion publique […] la réputation d’un homme vertueux et qui était le chef d’une coalition criminelle qui a voulu sauver le tyran et anéantir la République ». Sur ces mots il retourna à Rouen où il fit arrêter une des demoiselles Malortie.
Quant à la sépulture, personne n’ayant fait les frais du poteau, le corps resta enfoui à quelques pas de la route sans cercueil et sans aucune indication.
En 1908 on songea à transporter ses restes au Panthéon. Eut-il fallu pour cela les retrouver. L’argile de la terre normande ayant accéléré le processus de décomposition, aucune des recherches entreprises pour retrouver sa dépouille n’a jamais abouti. Aujourd'hui, même si les arbres qui bordaient l’allée ont disparu gommant tout repère possible, le chemin est resté le même.
On raconte que François Mitterrand s’intéressait au personnage qu’il considérait comme le premier socialiste.