Il a contribué au développement de l’embryologie, et particulièrement de l’organogénie. Egalement physiologiste, il s’employa à confirmer ses théories par de nombreuses expériences. Sa doctrine des propriétés vitales est contenue dans sa célèbre définition : " La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort " ; en d’autres termes, elle est l’ensemble des propriétés vitales qui résistent aux processus physico-chimiques. Comme Cabanis, afin d'arriver à des résultats incontestables, il voulait qu'on examinât l'enfant et l'adulte, le vieillard et la femme pendant des saisons diverses, quand les esprits sont en paix ou agités par les passions. Comme Cabanis, il attachait une grande importance à la distinction du système cérébral et du système ganglionnaire.
Certes, les idées qu'il a émises sont aujourd’hui dépassées mais " elles vivent encore, plus ou moins modifiées, comme tout ce qui vit, mais reconnaissables toujours ".
Flaubert ne disait-il pas que la grande école médicale française est sortie du tablier de Bichat ?
De nos jours un grand hôpital parisien porte son nom où se tinrent longtemps, une fois par an, les Entretiens de Bichat où sont traités tous les sujets d’actualité médicale. Par la suite, du fait de leur importance, ils eurent lieu à la Salpêtrière et se tiennent dorénavant au palais des Congrès.
En 1801, il avait été nommé médecin de l’Hôtel-Dieu. Comme empoisonné par l’atmosphère délétère de son laboratoire, il mourut peu après à trente et un ans
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