Dès 1955, il fit des apparitions au cinéma, mais c’est Le triporteur de Jack Pinoteau en 1957, qui le révéla au grand public et lui ouvrit les portes du succès et de la célébrité. Propulsé au premier rang des plus grandes vedettes comiques, il apparut la même année dans une douzaine de films.
D’un traumatisme de son enfance il avait conservé un zozotement qui, associé à ses pitreries, le rendit unique. Les cinéastes flairèrent en lui cette faculté à improviser à partir de pas grand-chose. Ses apparitions mémorables : Les tribulations d’un chinois en Chine (1965) de Philippe de Broca, Elle cause plus… elle flingue (1971) de Michel Audiard, etc., ou encore Liberté Egalité Choucroute, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, etc., furent autant de compositions de loufoques décalés qui le rendirent très populaire. Mais, malgré des rôles plus sérieux qu’on pût lui offrir, l’impressionnante filmographie de Darry Cowl comprend un grand nombre de navets franchouillards tournés pour payer les dettes de jeux de ce flambeur invétéré.
De ces passe-temps moins ravageurs, Darry Cowl fit aussi une passion : la pelote basque, dont il fut un champion à une époque où les Landes et le Pays-Basque voyaient grandir ce freluquet frisé et facétieux, et bien sûr le billard à qui il a laissé ses lettres de noblesse.