Célèbre, certes, mais elle affichait une vie sentimentale rythmée par des aventures désastreuses et ses frasques. S’abîmant dans la drogue, se noyant dans l’alcool, Maurice Chevalier, son grand amour, l’abandonna lui aussi pour Mistinguett sans doute plus utile à son avenir. Elle quitta la France pour l'Europe de l'Est et la Turquie d'où l'ambassade de France la rapatria dans un état lamentable en 1923.
Elle qui fut si belle, était dorénavant bouffie et méconnaissable.
Elle remonta néanmoins sur les planches en 1925 où elle fut accueillie par un public conquis. Malgré son physique, ou peut-être à cause de lui ( ?), le cinéma lui ouvrit ses portes de 1930 à 1949 pour quelques belles apparitions comme dans Pépé le Moko (1937).
En 1935, elle épousa un gigolo, Georges Boettgen, qui la laissa aussi tomber. La descente aux enfers s’accéléra.
Cantonnée aux petites salles et au musette, fauchée, seule, même une maison de retraite d’anciennes vedettes lui refusa l’asile à cette pochetronne au passé sulfureux. Elle fit sa dernière apparition en 1950 dans une ancienne salle de bal.