Fils de Thierry III, il succéda à son frère Clovis IV. Bien que lui aussi ait été une marionnette entre les mains du maire du palais Pépin II de Herstal, son surnom de « juste » et autres qualificatifs élogieux laissent à penser qu’il conserva une minuscule marge de manœuvre dont il tira son aura au moins auprès des membres de sa maison. Car retiré dans une villa royale dans l’Oise d’où, selon les chroniques, il ne sortait que rarement pour présider l’assemblée des états, toute la pompe due à sa distinction se réservait au puissant Pépin qui en était à son troisième roi sous sa complète autorité. Un quatrième suivit qui sera sera le dernier, mais il était déjà trop tard pour les Mérovingiens dont les différents maires du palais de Neustrie et d’Austrasie avaient déjà sonné le glas.
A noter que les travaux de l’abbaye du Mont-Saint-Michel débutèrent sous son règne.
Comme son frère, il fut inhumé dans le monastère bénédictin de Saint-Etienne de Choisy-au-Bac, près de Compiègne. Sa tombe (son sarcophage) fut en principe détruite par les Normands en 895/896. Mais quid des ossements ou ce qu'il restait de la dépouille presque deux siècles plus tard ?
Une chose est certaine, lors du pillage de l'église en 1793, quand on rechercha les sépultures royales placées dans le chœur, on découvrit des ossements qui furent déposés pêle-mêle dans le cimetière communal. S'agissait-il vraiment des restes des "tyrans" ?