► PÉPIN Ier DE LANDEN OU PÉPIN L’ANCIEN, saint (v. 580 – 639/640)
Abbaye Saint-Pierre de Nivelles (Belgique)
Issu d’une très riche famille austrasienne, Pépin augmenta sa fortune grâce à la dot importante que sa femme Itta lui apporta. Puis, il maria sa fille, Begga, avec Angisel, fils de l’évêque Arnoul. De ce couple, parents de Pépin de Herstal, descendent les Carolingiens.
Maire du palais de Clotaire II, père de Dagobert Ier, il jouissait auprès de lui d'un rare pouvoir et de la plus haute considération. Mais, si sa fortune et sa puissance favorisèrent les siens, le pouvoir ne lui aurait pas tourné la tête. Il exerça sa charge avec une rare prudence auprès des trois souverains qu’il servit. Les chroniques de l’époque disent qu’il était « le vivant domicile de la sagesse, le trésor des conseils, le soutien des lois, le pacificateur des différends, le rempart de la patrie, l’honneur de la cour, le modèle des chefs, la règle des lois ».
A sa mort, en son château de Landen dans le Brabant dont il était duc, toute l’Austrasie le pleura comme un père et le vénéra comme un saint. Bien que Pépin n’ait jamais été canonisé, on retrouve malgré tout son nom dans certains martyrologues. D’ailleurs chez les Landen, la sainteté fait partie du cursus familial. Sont en effet reconnus comme bienheureuses et bienheureux : sa femme Itta, ses filles Gertrude et Begga, sa sœur Sévère, son frère Modoald de Trèves auxquels ont peut rajouter des neveux, des nièces et des amis. Parmi la longue liste citons : Vincent Madelgare (ou Mauger), sa femme Vadeltrude et leurs enfants Dentelin, Landéric, Adeltrude et Madelberte. Witger, sa femme et leurs enfants Emerbert de Cambrai, Rinilde et surtout Gudule patronne du Brabant. Les branches collatérales n’étant pas en reste, elles générèrent Wandrégésile, Bavon, sa mère Adeltrude et ses filles Aglétrude et Adilia !
Quant à la dépouille du bienheureux Pépin, mort près de Metz ou à Metz, elle fut inhumée dans son domaine de Landen. Puis, elle fut transportée en l’abbaye Saint-Pierre de Nivelles, à une date ignorée, bien que les chroniques rapportent que sa femme, Itte Idoberge -fondatrice de l’abbaye et dont la fille, Gertrude, fut la première abbesse- ait initié cette translation.
Par la suite, sa châsse se serait alors trouvée près de celles de sa femme et de sa fille. Si celle de cette dernière existe toujours, quid de celle de son père ?
Des fouilles entreprises en 1981 dans un tumulus à Sinte-Gitterdal (Brabant flamand) mirent à jour les fondations d'une ancienne chapelle, crypte de la famille des Pippinides tombée en ruine en 1756. Depuis 1981, la crypte et le tumulus sont classés.