A la déchéance de Charles le Gros (887), l’héritier légitime du trône, Charles III, étant encore trop jeune pour régner, une partie des grands le choisit comme roi. Sacré en l'abbaye Saint-Corneille de Compiègne (888), l’histoire ignorait encore qu’un siècle plus tard sa descendance, par son frère Robert Ier, règnerait sur la France pendant plus de huit siècles avec les Capétiens.
Roi contesté, il affronta de façon impitoyable la révolte des seigneurs inquiets de sa puissance et celle des partisans de Charles le Simple. Malgré ses victoires sur les Normands, auxquels il versa aussi des tributs, il ne parvint pas à rétablir l'autorité du pouvoir royal au niveau de ce qu'elle était à l’époque de Charles II le Chauve.
Bien qu’idéologiquement mal assuré, s’il avait vécu plus longtemps, il est probable qu’il eût rendu la couronne héréditaire dans sa famille, précédent d’un siècle la troisième dynastie.
Mais contraint de composer avec Charles, il le reconnut comme son successeur peu avant sa mort de maladie intervenue à la Fère (Aisne).
Eudes fut inhumé en la basilique Saint-Denis. Son tombeau avec gisant, qui fit partie de la série des sépultures commandées par Louis IX, disparut à la Révolution en même temps que celui d’Hugues Capet auprès duquel il se trouvait.