Il dut combattre les grands vassaux auxquels il devait pourtant sa couronne, notamment son beau frère, Herbert II de Vermandois. Pour le vaincre, et le dépouiller de ses domaines, il s’allia à son autre beau-frère, Hugues le Grand.
Alors qu’il tentait d’acheter la paix avec les Normands, qui ne cessèrent pour autant de la rompre, il lui fallut repousser les incursions des hordes hongroises qu’il mit en déroute (935).
Malgré son énergie, il ne put s’imposer aux princes de plus en plus indépendants qui mirent fin au monopole royal en frappant des monnaies à leur nom.
Et s’il réussit à faire reconnaître l’autorité royale sur l’Aquitaine et la Catalogne, il perdit la Provence.
Après treize ans d’un règne difficile, Raoul mourut à Auxerre d’une pédiculose corporelle « prolifération de poux, de morpions et de vermines sur tout le corps ».
Déposé dans un riche sarcophage en pierres de taille, Raoul fut inhumé auprès de son père, Richard le Justicier (858-921), dans le « Saint-Denis » des ducs de Bourgogne de l’époque, l’abbaye Sainte-Colombe de Saint-Denis-lès-Sens.
Son épitaphe, rapportée par d’anciens textes disait :
"En l'an neuf cent trente et six, de partir
Il me convint de ce monde pervers,
Mon corps à Sens gist en poudre et en vers,
En un moustier, nommé Sainte-Colombe.
Priez pour l'âme en regardant ma tombe."
En 1567, les Huguenots assiégèrent Sens et brûlèrent le monastère. Son tombeau endommagé fut relevé peu après.
En 1721, lors de travaux de pavement, un prieur découvrit un caveau avec un sarcophage, dans lequel on ne trouva que de la poussière, qui fut attribué à Raoul.
Ce tombeau dut suffisamment réchapper aux profanations révolutionnaires et aux dispersions de sépultures puisque, dans les années 1980, des examens plus poussés montrèrent qu'en fait il datait plus probablement du 6ème siècle et qu’il fut peut-être réutilisé au 9ème ou au 10ème siècle sans que rien ne prouve qu'il l'ait été pour le roi.