Cultivé, sorti de Sciences-Po, il aurait pu faire une brillante de cinéaste mais de nombreux spécialistes s’accordent pour dire qu’en définitive, malgré une riche production, il ne signa que quelques œuvres un peu au-dessus de la moyenne dont Fanny (1932) de Marcel Pagnol ; Sous les yeux d’Occident, d’après Conrad ; ou encore Le bal du comte d’Orgel (1970), adapté du roman de Raymond Radiguet et qui fut son dernier film.
Pourtant, si l’on rajoute son passionnant Avec André Gide (1951), modèle de portrait autobiographique d’un grand écrivain, le bilan est brillant. Alors, d’où vient ce sentiment d’insatisfaction ?
Bien qu’intelligent, Marc Allégret n’innova pas laissant faire ses acteurs parmi lesquels Raimu, Jean-Louis Barrault ou encore Louis Jouvet dans Entrée des artistes (1938). Autant de monstres sacrés qui faisaient le cinéma des années 1930 tel qu’en est le reflet celui d’Allégret dans ses débuts.
Après 1946, boudé au même titre que beaucoup de réalisateurs de sa génération, par les cinéastes et les critiques de la Nouvelle Vague, ses réalisations furent considérées comme insignifiantes au regard de son potentiel.
Néanmoins, on lui doit d’avoir découvert de nombreux talents tels que tels que Bernard Blier, Louis Jourdan, Danielle Delorme, Gérard Philipe, Daniel Gélin, Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Patrick Dewaere, sans compter Fernandel, Raimu ou Jean-Louis Barrault qui débutèrent dans un de ses films. Il était le frère du cinéaste Yves Allégret et l'oncle de l’actrice Catherine Allégret.
Marc Allégret fut inhumé au cimetière des Gonards dans la tombe de ses parents près d’une autre sépulture familiale.