Nommé rédacteur en chef du journal Candide -dans la lignée maurassienne et l’un des principaux hebdomadaires littéraires politiques de l'entre-deux-guerres – puis de Je suis partout, qui représentait le courant traditionaliste de la droite française, il collabora également à de nombreux journaux et revues, parmi lesquels La Revue des Deux Mondes.
Néanmoins, sans se départir de ses convictions, il réagit contre l’accession d’Hitler au pouvoir et s’éloigna progressivement de ses amis de Je suis partout à la tête duquel il fut remplacé par Robert Brasillach.
Il continua à diriger un Candide aussi agressif que possible jusqu'au jour où la verve frondeuse de ses billets provoqua l'indignation des censeurs de Vichy. Plutôt que de changer de ton, il abandonna pour ne plus que diriger Ric et Rac, journal étonnant pour lequel la guerre n'existait pas…
Il fut le seul des disciples de Maurras à refuser la collaboration franco-allemande en 1940 et l’un des rares à échapper à l'épuration à la fin de la guerre.
Abandonnant le militantisme, il devint éditorialiste au Figaro, éditoriaux où il se présentait en général comme le gardien de la raison et du bon sens face aux bouleversements et aux démissions morales qui, selon lui, ébranlaient la société.
Mais c’est beaucoup moins le polémiste que l’historien qui est connu au travers d’ouvrages tous dédiés à la royauté : Le Siècle de Louis XV (1933) ; Frédéric II (1938) ; Paris au XVIIIème siècle (1968), Le Nouvel Ingénu (1971), pastiche de Voltaire pour juger notre temps, avec humour et humeur; etc., et bien sûr, La Révolution française (1928), envers laquelle il se montre critique ce qui n’étonnera personne car, ses goûts, ses choix, ses jugements, ses critiques, ses éloges et ses partis pris restaient marqués politiquement.
Esprit fin, très cultivé et volontiers caustique, passionné de musique et de ballets, il entra à l’Académie française en 1953. Si les historiens universitaires regardent avec condescendance ses ouvrages, il appartient aux auteurs qui ont vulgarisé l’Histoire malgré son manque évident d’objectivité ce que son talent d'écrivain n’empêche pas de déplorer.
A son décès, il fut inhumé dans la tombe familiale au cimetière de Revigny-sur-Ornain, sa ville natale.