D’une très grande bravoure, cité plusieurs fois pour ses exploits à Ravedo et Rivoli, promu chef de brigade (1799), Bonaparte l’emmena avec lui lors de la campagne d’Egypte où il continua à se distinguer au siège de Saint-Jean d’Acre et à la bataille d’Aboukir.
De retour en France avec Bonaparte, il participa au coup d’Etat de Brumaire en assurant la protection de son chef.
D’un tempérament taciturne et réfléchi, à l’inverse de son compatriote régional, Murat, hâbleur et fonceur, l’inimitié entre les deux hommes se renforça lorsque Bessières soutint la candidature malheureuse de Lannes pour épouser Caroline Bonaparte qui finalement convola avec Murat.
Commandant en second de la Garde consulaire, son action à Marengo valut à la Garde de se couvrir de gloire et à sa personne d’être promu général de brigade (1800).
Général de division (1802), maréchal d’Empire (1804), il prit part à la campagne d'Autriche de 1805 à la tête de la cavalerie de la Garde impériale. Lors de la bataille d'Austerlitz, il mena la charge légendaire des chasseurs à cheval et des grenadiers à cheval de la Garde qui culbutèrent la Garde impériale russe.
Lors de la campagne de Prusse, après avoir combattu avec vaillance à Iéna (1806), ce fut encore son intervention, conjointe à celle de Murat, qui envola la victoire à Eylau (1807).
En 1808, parti pour l’Espagne, il gagna la bataille de Medina del Rio Seco. Rappelé par Napoléon pour la guerre contre l’Autriche, il écrasa la cavalerie ennemie à Lanhust avant de prendre part à la meurtrière bataille d’Essling (mai 1809) à la suite de laquelle il fut fait duc d’Istrie.
A Wagram, un boulet tua son cheval alors qu'il se tenait aux côtés de l'Empereur. Comme un présage, le coup passa très près mais, au grand soulagement de la Garde, il ne fut qu’évanoui !
Présent lors de la campagne de Russie, à la tête de la cavalerie de la Garde impériale, son principal fait d’armes fut le dégagement du quartier général de l’Empereur attaqué par 8000 cosaques à Maloiaroslavets (oct. 1812).
La retraite le vit faire preuve d’une grande bienveillance vis-à-vis des civils.
En 1813, lorsque débuta la campagne d'Allemagne, Napoléon lui confia le commandement de toute la cavalerie de l’armée.
Au matin du 1er mai, ses propos, comme ses actions, laissaient entrevoir un funeste pressentiment. Aux alentours de 12h 55, un boulet l’emportait.