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Chamonix, 8 janvier 1934. Un homme agonisant git dans un chalet, celui d’Alexandre Stavisky recherché activement par la police. Apparemment, il s’agissait d'un suicide mais l'opinion publique soupçonna aussitôt des hommes politiques de l’avoir fait assassiner pour l'empêcher de dénoncer ses complices.
 
Enfance choyée, études médiocres, s’il ambitionna un temps de devenir médecin sur une idée de son père, dentiste, il rêvait de théâtre. A sa façon, il réussit plutôt dans la carrière, mais pas sur les planches du beuglant où il tenta vainement sa chance.
Le Vieux-Logis aujourd’hui disparu
Cinq ans plus tôt, avait déjà éclaté l’affaire Marthe Hanau. Mais, extrêmement médiatisée, l’affaire Stavisky, reconnue comme le plus grand scandale financier de l’entre-deux-guerres, symbolisa la crise d'un régime instable soupçonné de corruption, contribua à la chute du deuxième gouvernement Chautemps, et au déclenchement des émeutes antiparlementaires du 6 février 1934 qui firent vingt-huit morts et de nombreux blessés.
 
Suicide ou assassinat, les circonstances de la mort du Rocambole de l’escroquerie continuent à diviser.
Une pagaille indescriptible suivit la découverte du corps mené des heures plus tard à l’hôpital de Chamonix où, là encore, régna la plus grande confusion. Si une chance avait existé de le sauver, elle était passée depuis longtemps.
Stavisky mourut, non pas le 8 janvier, mais le 9, à 3h15 du matin. D’abord inhumé à Chamonix lors d’une cérémonie bâclée, il en fut exhumé pour son autopsie qui eut lieu le 30 mars. Puis, selon le vœu de son épouse, Arlette, il fut acheminé au cimetière du Père-Lachaise dans la tombe familiale sur laquelle son nom n’apparait pas.
 
Fin 1944, une bombe de fabrication artisanale détruisit, en partie, la sépulture Stavisky. On ne saura jamais si cette explosion visait l’escroc ou le pourfendeur de Juifs, Edouard Drumont, qui repose juste derrière lui.  
Alexandre eut un fils, Claude Stavisky.
© MCP
© MCP
Sources principales :
-Stavisky les secrets du scandale par Jean-Michel Charlier et Marcel Montarron –Ed.Robert Laffont (1974)
-http://lagazettedebonneuil-sur-marne.blogspirit.com/archive/2016/11/09/claude-stavisky-3082813.html
(*) commentaire(s)
10 janvier 2016
STAVISKY Serge Alexandre (1886 – 9 janvier 1934)
Cimetière du Père-Lachaise, 94ème division (Paris)
►Claude Stavisky (1926-2006)
Cimetière de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne)
Après la mort de son père, sa mère s’exila aux Etats-Unis, en revint au bout de trois ans (1939), travailla comme couturière à son compte, avant de nouveau traverser l’Atlantique au bras d’un aviateur américain en 1945 et de disparaître à jamais.
Déjà  fragilisé par l’ensemble de l’œuvre de ses parents, il resta presque quinze ans en hôpital psychiatrique où sa mère l’avait fait interner. Clochard à ses heures, en se formant lui-même, il réalisa son rêve : devenir prestidigitateur. Suivant un cirque puis un autre, il connut quelques engagements prestigieux comme au cirque Médrano.
Plus tard, il donna des spectacles de close-up chez les particuliers et dans les restaurants. Dans le petit cercle de l’illusionnisme professionnel,  il se créa une famille essayant de supporter tant bien que mal son lourd patronyme. Il publia une livre, Stavisky était mon père (1995) dans lequel il écrivait qu’Alexandre avait « payé pour les autres, j’ai payé moi aussi […] aujourd’hui je demande que justice soit faite.» Claude, illusionniste de père en fils, vivait modestement à Bonneuil-sur-Marne. Pour lui éviter la fosse commune, un couple de ses amis organisa ses obsèques et acheta une concession de case (N° 105) au columbarium du cimetière de Bonneuil.
Merci à Thierry Engels pour cette photo
Le « beau Sacha » réserva très vite son charme et son talent d’abord à la petite escroquerie, puis à celle de haut vol : falsifications de chèques, ventes de produits qui n'existaient pas, salles de jeux clandestines, trafic de drogue avec la Turquie, arnaques aux bons du trésor, etc.
Il voulait devenir riche et il le devint au point de pouvoir acheter le Théâtre de l’Empire et d’investir dans des journaux politiques. Son ascension financière fut largement favorisée par la fréquentation des salons mondains où il se forgea de solides relations politiques qui lui permirent de gagner en respectabilité.
 
Mégalomane et sûr de lui, sa nature ne le portant pas au succès modeste, sa façon de flamber son argent suscitait l’admiration tandis que lui, jouant sa chance avec la veulerie des uns et l’appétit des autres, voyait ses affaires prendre un essor spectaculaire jusqu’à sa dernière arnaque.  
 
Décembre 1933. Alors que la France s’apprêtait à réveillonner, l’affaire des bons de Bayonne éclata au grand jour. Avec la complicité  du  directeur du Crédit municipal de Bayonne, Gustave Tissier, et sous la surveillance complice du député-maire de la ville, Dominique-Joseph Garat, Stavisky avait réussi à faire mettre en circulation pour 235 millions de francs de faux bons au porteur, couverts seulement à la hauteur de 20 millions par des dépôts de bijoux et autres valeurs.
 
L’arrestation de Tissier, le 25 décembre, provoqua la fuite d’Alexandre que l’enquête, menée tambour battant notamment par  Albert Prince,  détermina comme le principal instigateur de l’escroquerie. Le conseiller Prince dont le corps déchiqueté par un train devait être découvert en février 1934.
Elle permit aussi de découvrir les nombreuses relations entretenues par l'escroc dans les milieux de la police, de la presse et de la justice : le député Gaston Bonnaure, le sénateur René Renoult, le ministre des Colonies et ancien ministre de la Justice Albert Dalimier, les directeurs de journaux Dubarry et Aymard avaient profité de ses largesses en échange de leur appui.
Même  le procureur général Pressard, beau-frère du président du Conseil Camille Chautemps, avait fait en sorte que le procès de Stavisky,  pour d’autres escroqueries, soit indéfiniment reporté.
 
Traqué, Stavisky finit par trouver refuge dans un chalet  à Chamonix, le Vieux Logis. Le 8 janvier 1934, lorsque les policiers entrent dans la résidence, des coups de feu retentirent et Stavisky fut trouvé agonisant, deux balles dans la tête.
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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