Lors du procès de Louis XVI, il plaida pour sa détention en temps de guerre et à son bannissement perpétuel en temps de paix. Alors que Robespierre le dénonçait comme un monarchiste caché, Gorsas répondait quelques mois plus tard dans son journal : « Il vaut mieux encore un roi soliveau qu’une grue républicaine »… Envoyé à la Convention, il continua son journal, le Courrier des quatre-vingt-trois départements, dans lequel, cette fois, il attaquait Danton, Robespierre et particulièrement Marat. En conséquence de quoi, le 9 mars 1793, des émeutiers maristes saccagèrent sa maison et son imprimerie.
Décrété d'accusation, proscrit, mis hors-la-loi après une insurrection avortée contre la Convention, il se réfugia en Bretagne. Mais ayant l’imprudence de revenir à Paris pour voir sa maîtresse, Brigitte Mathey, qui tenait un cabinet de lecture au Palais-Royal, il fut arrêté, traduit devant le Tribunal révolutionnaire et exécuté le jour même. Il était le premier député de la Convention à monter sur l’échafaud… mais pas le dernier.