En 1940, elle accepta le rôle féminin principal dans Les Cadets de l'Alcazar d'Augusto Genina (1892-1957), et continua à tourner sous l’Occupation. Mais la participation au film de Genina devait se révéler une très mauvaise idée : à la Libération, on rappela à son bon souvenir ce film résolument pro-franquiste qui vint aggraver sa cause s’il en était besoin. Éprise d’un jeune officier autrichien de la Wehrmacht, arrêtée en septembre 1944 alors qu’elle tentait de franchir la frontière italienne avec son amant, elle fut jetée dans une prison de Nice où elle fut battue et violée avant d’être transférée à la prison de Fresnes.
Bien que libérée en 1945, l’épuration eut définitivement raison d’elle.
Recluse dans son appartement, abandonnée de presque tous, obligée de vendre ses derniers biens de valeur, ce fut la descente vers l’enfer de l’alcool, de l’errance et du dénuement. Elle se réfugia dans le Midi, et revint à Paris (1957). Brisée, prématurément vieillie, marquée par la maladie, elle fut prise en charge par La Roue tourne, association créée pour aider les anciens artistes dans le besoin. Elle mourut dans l’anonymat à l’hôpital Beaujon.
La Roue tourne lui évita la fosse commune en lui offrant une tombe décente où devait la rejoindre, cinq plus tard, l’acteur Jean Tissier. Lorsqu’elle fut inhumée, une seule personnalité du cinéma était présente : le réalisateur Jean Delannoy. Au passage, on notera les deux erreurs d’années de naissance et de décès sur sa plaque qui indique 1911 au lieu de 1909, et 1969 au lieu de 1968.