Selon le testament de Louis XIV, en attendant la majorité du jeune Louis XV, la régence du royaume revenait au duc du Maine. Mais Philippe d’Orléans, neveu du roi défunt et prince de sang, se voyant spolié de prérogatives qu’il estimait dues à sa naissance, fit casser le testament (1717) et, faisant fi des dernières volontés royales, endossa la fonction de régent.
Bien qu’ayant toujours signifié à son époux l’infériorité de sa naissance, poussée par la rancœur et la volonté désespérée de forcer la destinée, la duchesse intrigua contre le Régent. A la tête de la conspiration de Cellamare ourdie par l’Espagne, elle tenta de faire enlever la Régence à Philippe d'Orléans pour la rendre au duc du Maine qui en avait été dépouillé. Le complot fut déjoué. Arrêtée comme son mari et plusieurs membres de sa cour, elle fut exilée à Dijon.
Malgré ces revers, une fois pardonnée après avoir avoué ses torts, elle reprit sa vie mondaine mais de façon plus assourdie.
De son vivant, elle avait suscité des jugements contrastés, voire contradictoires à l’image de sa personnalité. Mais on lui reconnaissait la justesse de son goût, et même de son jugement…
A sa mort, elle fut inhumée avec son époux qui l’avait précédée dans la tombe en l’église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux. Tous deux reposaient dans le chœur. Profanés à la Révolution, leurs restes, et ceux de leurs fils, Louis-Charles de Bourbon, furent jetés dans une fosse commune du cimetière de la rue du Petit-Chemin aujourd’hui disparu. Brisée, leur plaque funéraire fut retrouvée lors de fouilles au 19ème siècle. Restaurée, replacée dans l’église, elle en fut ressortie par un curé sous prétexte que la mémoire d’un bâtard n’avait rien à faire dans son église. Finalement, elle réintégra l’édifice en 1957.