Elle devint la maîtresse d’Henri vers 1580, année où elle fut veuve de Philibert de Gramont qu’elle avait épousé en 1567.
Belle, altière, intelligente et autoritaire, Henri en tomba éperdument amoureux alors qu’il n’était encore que roi de Navarre. Diane avait le mérite de posséder une fortune considérable qui lui permis d’être généreuse sans être intéressée. Elle lui resta dévouée toute sa vie : pendant les guerres de Ligue, elle vendit pour lui ses diamants, engagea ses biens, et alla jusqu'à lui envoyer des levées de Gascons, qu'elle avait enrôlées à ses frais.
Elle aimait sincèrement Henri qu’elle appelait son « Petiot » ; elle était sa « dame », il était son
« chevalier »…Henri lui avait écrit avec son sang la promesse de l’épouser…
Pour une fois, la reine Margot qui avait toujours fermé les yeux sur les infidélités de son mari prit ombrage de cette liaison au point d’accuser Diane d’en vouloir à sa vie. C’était complètement faux, mais Margot était ainsi et Henri, selon Sully, « était alors au plus chaud de ses passions amoureuses pour la comtesse de Guiche ».
Après 1589, la grande passion s’était attiédie et l’inconstance du roi toujours en éveil. La comtesse de Guercheville remplaça Diane pour qui le coup fut rude. Elle lui en voulut, tenta de se venger puis accepta de conserver simplement son amitié que seule sa mort lui retira.
Diane mourut dans le château de son enfance, Hagetmau, qui fut sa résidence préférée.
Bien qu’aucune trace n’ait jamais été retrouvée et qu’aucun document ne l’atteste, elle fut probablement inhumée auprès de ses ancêtres, les barons d'Hagetmau, dans l’ancienne église de Saint-Girons, souhait qu’elle avait formulé par testament. Cette église fut détruite en 1903.
L’autre sépulture possible, mais plus douteuse, serait l'église Saint-Jacques-le-Majeur de Bidache où furent inhumés des Gramont.
Mes remerciements à J.C. Vidon pour ses précisions apportées concernant la date de décès.