Dijon, qu’il quitta pour une expérience parisienne mais où la misère le ramena. A la suite de différents déboires, plutôt mal inspiré, il retourna à Paris pour s’y installer définitivement. Il y cumula les échecs: aucune de ses pièces présentées à plusieurs théâtres ne fut acceptée.
Ses compositions avaient bien attiré l’attention de cercles littéraires, mais le sentiment de honte que lui inspiraient sa pauvreté et sa fierté l'empêchèrent de trouver sa place dans le groupe des romantiques parisiens.
Dépité, tombé dans une profonde misère, il ne réussit à survivre que par différents emprunts ou secours offerts notamment par des amis. Et la malchance de ne pas lâcher prise …
En 1833, l'éditeur Eugène Renduel (1798-1874) avait annoncé la publication de Gaspard, mais n’y avait pas donné suite. En 1836, Renduel lui versa 150 francs pour un premier tirage, mais le manuscrit resta à nouveau dans ses tiroirs. En 1840, Aloysius, atteint de tuberculose, tenta une dernière démarche auprès de l'éditeur, mais celui-ci s'était entre-temps retiré des affaires.
Contraint par la maladie de rentrer à l’hôpital Necker le 11 mars 1841, il y mourut un mois et demi plus tard.
Destiné à être inhumé dans la fosse des indigents hospitaliers, David d’Angers, son ami et son légataire universel, réussit à obtenir une fosse à part où il fut enterré le 30 avril. En 1847, sa mère, Laure Davico (1782-1854), acheta une concession perpétuelle, sépulture qu’il occupe depuis. Elle repose avec lui, ainsi que sa sœur, Elisabeth, et le mari de celle-ci, Laurent Coiret.
En 2007, à l’occasion du bicentenaire de la naissance du poète, la tombe fut restaurée, entre autres grâce à la participation financière de La Société des gens de lettres qui a pris à sa charge l'entretien ultérieur de la tombe.
Il fallut attendre novembre 1842 pour que David d’Angers parvienne enfin à faire publier Gaspard de la nuit avec l’aide de Sainte-Beuve. L’œuvre connut un précieux renom : Baudelaire puis Mallarmé s’en réclamèrent, Max Jacob en présenta l’auteur comme l’inventeur du poème en prose, et André Breton la compta au nombre de ses préférences.