Sous le Directoire, les nouveaux riches, enchantés de faire élever leur progéniture par l’ancienne femme de chambre de la reine, l’établissement qu’elle dirigeait à Saint-Germain-en-Laye connut le plus grand succès.
L'institution Campan avait une réputation solidement établie, d'autant plus que l'éducation des jeunes filles était alors fort négligée en France. En 1805, Napoléon Ier la plaça à la tête de la Maison impériale d’Ecouen, une maison d’éducation de la Légion d’honneur où devaient être élevées les filles des officiers de la Légion d'honneur.
Mais, sous la Restauration, on murmura que sa vie sauve en 1792 était due à la livraison de papiers confidentiels et son établissement fut fermé. Elle se retira à Mantes où elle décéda.
Une chose est certaine, ses Mémoires contiennent beaucoup d’anecdotes fantaisistes et exagèrent son intimité avec Marie-Antoinette. A sa décharge, elle n’est ni la première ni la dernière à s’arroger un rôle exagéré auprès de grandes personnalités.
Sa tombe est classée monument historique. Avec elle fut inhumée sa fidèle amie, Marie-Suzanne Voisin (1763 - 30 août 1823)