MARIE-ANTOINETTE D'AUTRICHE (1755 - 16 octobre 1793) Reine de France: épouse de Louis XVI
A peu près au même moment, à la basilique Saint-Denis, la dépouille de Louis XV était jetée dans une fosse commune. La même journée, les restes de son fils aîné, Louis-Joseph décédé en 1789, subissaient un sort identique.
Moyennant la somme de six livres pour sa bière et de vingt-cinq livres pour l’aménagement de sa fosse et les fossoyeurs, elle fut inhumée au cimetière de la Madeleine dans les mêmes conditions que celles de Louis XVI.
Deux ans après sa fermeture, ce cimetière fut vendu en 1796 à un menuisier qui le céda à des créanciers qui le revendirent le 3 juin 1802 pour 4550 francs à Pierre Louis Desclozeaux. Celui-ci, qui habitait à côté depuis 1789, avait noté l’endroit précis de l’inhumation de Louis XVI puis de Marie-Antoinette.
Il fit restaurer et exhausser les murs du cimetière qui était devenu son jardin. Puis, il fit planter une charmille, deux saules pleureurs et des cyprès autour du carré où se trouvaient le roi et la reine.
Quand Louis XVIII ordonna des recherches pour retrouver les dépouilles, Desclozeaux mit son terrain à la disposition de la famille royale et indiqua les emplacements ; renseignement que confirma Pierre Seveste, petit-fils d’un aide fossoyeur de 1793.
Chapelle expiatoire. © MCP
Sous la responsabilité du marquis de Dreux-Brézé, les dépouilles du roi et de la reine furent exhumés respectivement les 19 et 18 janvier 1815, mis en bière le 20 et transportés le 21 (jour anniversaire de la mort du roi) dans la basilique Saint Denis où ils reposent depuis dans le caveau des Bourbons.
Marie-Antoinette croquée par le peintre David
Vieillie prématurément, la reine déchue n’était plus que l’ombre d’un passé pourtant pas si lointain.
La liste des reproches qu’on peut adresser à Marie-Antoinette est longue et indubitablement en grande partie fondée. Cependant les souffrances et les humiliations des plus dégradantes qu’elle endura crescendo en tant que reine déchue et femme durant les dix mois qui séparèrent sa mort de celle du roi, appellent à la compassion.
Face aux ignominieuses accusations de ses juges, malgré la défense courageuse de Chauveau-Lagarde et de Tronson du Coudray, au misérable traitement qu’elle subit en attendant son exécution et devant la guillotine, elle montra un tel courage et une telle majesté, qu’à défaut de racheter ses erreurs passées, cette attitude allait, avec le temps, rehausser son portrait historique au point, qu’aujourd’hui, elle appartient aux personnages de notre histoire qui suscitent le plus intérêt.
Marie-Antoinette devant le Tribunal révolutionnaire
Marie-Antoinette quittant la Conciergerie
Georges Cain - Musée Carnavalet
Exécution de Marie-Antoinette
Tombe de Marie-Antoinette et de Louis XVI au cimetière de la Madeleine.
Cette action lui valut le cordon de Saint-Michel et une pension réversible sur ses deux filles. Le 11 janvier 1816, il vendit à Louis XVIII le cimetière et sa maison moyennant, après marchandage, 60 000 et 100 000 francs.Pierre Seveste ne fut pas en reste puisque le 10 juin 1817 il reçut pour lui et ses descendants le privilège d’ouvrir des théâtres dans la banlieue où pourraient être jouées les pièces représentées dans les théâtres parisiens.
Dès 1816, Louis XVIII fit ériger la Chapelle expiatoire, dans le cimetière de la Madeleine, à l'endroit précis de l'inhumation des souverains.
Translation des dépouilles mortelles du roi et de la reine à la basilique St-Denis.
Sépulture de Marie-Antoinette à Saint-Denis. © MCP
Orant (ou priant) du roi et de la reine à la basilique St-Denis.
Marbre signé Edmé Gaulle et Pierre Petitot (1830). © MCP
Contrairement à Louis XVI, Marie-Antoinette, suprême humiliation, n’eut pas les honneurs d’une voiture. Accompagnée par un prêtre constitutionnel qu’elle ignora jusqu’au bout, elle monta dans une charrette ordinaire, les mains liées dans le dos. Trente mille gendarmes disposés sur le chemin du supplice préviendraient toute tentative d'enlèvement. Au coin de la rue St-Honoré, d'un crayon cruel le peintre David fixa pour l'éternité la dernière image de la reine de France. Très droite, le visage pâle où brillent des pommettes rouges de fièvre, les yeux injectés de sang, Marie-Antoinette ne voyait rien ni personne.
Vilipendée durant tout le chemin par un artiste à la solde de Robespierre, la foule, elle, resta dans l'ensemble silencieuse. Elle arriva sur la place de la Révolution, regarda vers le jardin des Tuileries, puis pâlit en apercevant l'échafaud. A midi un quart, le bourreau Sanson saisissait sa tête, la montrait à la foule hurlant: "Vive la république!"
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
(disparu)
Cimetière Ste-Catherine (75)
(disparu)
-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
(disparue)
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