Il faut dire que Marie se permettait de critiquer ouvertement la politique du cardinal ! Avec patience, ce dernier réussit à introduire la douce Louise de La Fayette qui devint le nouvel amour, toujours platonique, de Louis. Avec le soutien d’Anne d’Autriche, Marie intrigua contre la jeune femme ce qui lui valut un détachement du roi mais pas son renvoi. Après un regain de faveur, Marie tomba victime de la nouvelle passion du roi, Cinq-Mars qu’elle osa railler. Richelieu arrivait à ses fins. Lassé des rebuffades de la « créature », Louis XIII la chassa définitivement.
Il était à peine mort qu’Anne d’Autriche rappelait son amie auprès d’elle. Marie n’avait rien perdu de sa verve. Forte de son amitié avec la régente, elle s’autorisa des critiques envers la politique de Mazarin auquel Anne d’Autriche était très attachée. Inconsciente ? Marie se mit à comploter contre les deux ! En 1644, ayant largement dépassé les bornes de l’admissible, elle quitta la Cour pour un couvent parisien d’où elle sortit en épousant le duc de Schomberg gouverneur de Metz et maréchal de France.
Le temps faisant, Anne d’Autriche renoua avec Marie qui l’assista dans ses derniers instants. Elle refusa la charge de dame d’honneur de la dauphine que lui proposa Louis XIV voulant ainsi respecter les dernières volontés de sa mère qui lui avait recommandé Marie.
Entre les différents travaux, la Révolution et de nouveaux remaniements de l’église Saint-Nicolas-des-Champs, la tombe de Marie de Hautefort a disparu depuis longtemps.