Poursuivant sa carrière en Italie, on le revit en France dans le film « Emmanuelle » prenant en charge l’éducation érotique d’une jeune femme. Il s’en expliqua en disant qu’ainsi il se débarrassait de l’estime des gens qu’il n’aimait pas.
Sa personnalité fascinante cachait aussi les angoisses de ceux qui ne complaisent pas dans la facilité : Il avait une vision du monde lucide et douloureuse : "L’art est la seule valeur à laquelle je concède quelque crédit en ce bas monde. Tout le reste est puanteur" ; il ne fut pas, entre autres, l’ami d’Antonin Artaud par hasard…
En 1990, avant de mourir quatre ans plus tard, il eut le grand bonheur de réaliser et d’interpréter «L’Annonce faite à Marie» selon l’œuvre de son maître Paul Claudel qui lui avait un jour confié : "Il y a 20 ans que je vous attends !".
Fuyant ce qu’il considérait comme l’avilissement du vedettariat, Alain Cuny vivait à Civry-la-Forêt où il fut inhumé. La sobriété de sa tombe, disparaissant sous le lierre, lui ressemble.