BIRAUD Maurice (1922 – 24 décembre 1982)
Cimetière de Collonges-la-Rouge (Corrèze)
► Acteur, homme de radio et humoriste français
Rentré en 1939 à la radio nationale comme simple gardien, il intégra les services artistiques, devint le héros d’un feuilleton hebdomadaire, Vestiges de Monsieur Flûte, et l’animateur du «Club des vedettes» sur Radio Luxembourg (future RTL).
Dans les années 1960, son humour fit les belles heures d’Europe 1 le propulsant comme l’un des animateurs les plus populaires de la radio.
Commencée dès 1950, sa carrière cinématographique l’abonna aux seconds rôles sans pour autant entacher sa grande popularité.
Un taxi pour Tobrouk
Sa photo enfin sur l'affiche
Il fut inhumé dans le paisible cimetière de ce magnifique village dont je ne peux que recommander la visite. Le jour de la mienne, deux ânes, broutant dans un champ voisin, s’improvisèrent vedettes sur les clichés de la tombe…de quoi bien faire sourire Bibi…
Le village conserve jalousement le souvenir de son célèbre résident. © MCP
Alors qu’il suivait parallèlement sa carrière radiophonique, il la quitta brusquement après « Mai 68 » et n'y fit qu'un retour discret en 1974 sur France Inter.
Désormais, il se consacra au Septième Art où, s’il symbolisait le français moyen type, il imposa l’originalité de son talent.
La télévision lui offrit des rôles plus conséquents dans des téléfilms ou des feuilletons lui permettant d’apparaître régulièrement et de conserver l’affection du public.
Dans cet esprit de chansonnier, qu’il incarnait de façon remarquable, il arpenta le Caveau de la République de 1972 à 1976 et fut souvent invité à la télévision où son sens de l'humour et de la repartie faisaient mouche.
Il achevait Un dimanche de flics de Michel Vianey, quand il fut terrassé par une crise cardiaque au volant de sa voiture à Boulogne-Billancourt. L'annonce de son décès fut quelque peu éclipsé par celui de Louis Aragon survenu le même jour
Depuis des années, Maurice Biraud avait une résidence à Collonges-la-Rouge en Corrèze région dont était originaire son épouse Françoise Soulié.
Surnommé affectueusement Bibi ou « le Raymond Poulidor du cinéma », Maurice Biraud fut vraiment lancé avec son rôle de graveur de faux billets dans Le cave se rebiffe (1961) de Gilles Grangier.
Le septième juré (1961), L’œil du monocle (1962) signés tous deux de Georges Lautner, Mélodie en sous-sol (1962) d’Henri Verneuil, La métamorphose des cloportes (1965) aux côtés de Lino Ventura et de Pierre Brasseur, sans oublier Un taxi pour Tobrouk, etc., furent autant de succès populaires qui vinrent confirmer le talent de cet artiste interprétant avec un parfait naturel les emplois de médiocre ou de salaud.
© MCP
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TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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