LES FILLES DE LOUIS XV
LOUISE MARIE DE FRANCE, dite MADAME HUITIÈME (1737 - 23 décembre 1787)
Couvent des Carmélites de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Elle entra au Carmel de Saint-Denis en avril 1769 et prit l’habit sous le nom de sœur Thérèse de Saint-Augustin en septembre 1770. Religieuse exemplaire, prieure du couvent de novembre 1773 à novembre 1779 et de nouveau de 1785 à sa mort, elle exerça une influence et un rayonnement importants, quelques efforts qu’elle fît pour n’être qu’une carmélite comme les autres. Elle entreprit de nombreux travaux dont la reconstruction de la chapelle qu’elle confia à Richard Mique.
A sa mort, Madame Louise, vêtue de son habit de carmélite, fut inhumée dans le cloître du couvent.
La Révolution dispersa la communauté en 1792.
Depuis 1981, l’ancien carmel abrite le musée d’art et d’histoire.
Le cloître du Carmel
© Musée d'art et d'histoire - Saint-Denis
Depuis le 12 octobre 1793, on s’activait dans la basilique Saint-Denis à vider les cercueils de leur contenu qu’on jetait dans deux fosses. Le 25 la sinistre besogne était pratiquement achevée quand un membre de la municipalité avisa qu’il manquait un corps à l’appel : celui de la fille cadette de Louis XV. Le couvent ne se trouvant pas très loin, les profanateurs s’y rendirent et exhumèrent Louise de sa tombe avant de la précipiter auprès des restes de sa famille.
En 1817, elle trouva sa place parmi les siens dans l'ossuaire de la basilique.
Princesse de France et humble carmélite, Madame Louise fut déclarée vénérable en 1873.
Entrée de l'ossuaire de la basilique.© MCP
Dans la crypte des Bourbons, sa mémoire est rappellée par un médaillon placé au-dessus d'un ensemble représentant sa nièce, Mme Elisabeth et ses soeurs, Victoire et Adélaïde, inhumées toutes deux dans la chapelle des princes.
Merci à Erwan Le Marchand pour la photo
23 novembre 2012
Depuis la mort de sa sœur Henriette (1752), elle était devenue la préférée de Louis XV qui l’avait affectueusement surnommée Chiffe. Petite, ardente, spirituelle, d’un caractère marqué, d’une vivacité extrême, d’un esprit mordant et cavalière émérite, elle accompagnait son père à la chasse ou veillait très tard pour assister au jeu du roi.
Sous un air gracieux et assez frêle, la plus jeune des filles de Louis XV cachait une personnalité ardente. Très pieuse comme sa mère et ses sœurs, sa piété était peut-être plus éclairée et avec de telles dispositions de l’âme que, marquée en outre par son enfance à Fontevraud, elle entendit très tôt l’appel de Dieu. Déjà impressionnée par la prise d’habit de Mme de Rupelmonde, amie de la reine, sa détermination se renforça à la mort de sa sœur Henriette qu’elle aimait beaucoup. La disparition de son frère Louis Ferdinand puis celles de sa belle sœur Marie-Josèphe de Saxe et de sa mère avaient brisé presque tous les liens qui la retenaient à la Cour. Sa seule raison à ne pas encore répondre à sa vocation était l’amour qu’elle portait à son père. Ce fut pourtant cet amour qui la fit choisir lorsque le roi afficha Mme du Barry. Louise se sacrifierait donc pour le salut de son père qui la vit partir le cœur serré.
Une précision s’impose en préambule. Louis XV eut bien huit filles et le décès de deux d’entre elles avant l’âge adulte n’a pas induit de décalage dans la
« numérotation » de Mesdames. Le faire eut nié l’existence d’une des petites princesses défuntes. Ainsi, Louise est-elle bien Madame Huitième et non Septième comme on le voit parfois.
En 1738, afin d’économiser sur leur train de vie à Versailles, Louise et trois de ses sœurs furent envoyées à l’abbaye de Fontevraud. Véritable arrachement familial pour les fillettes et crève-cœur pour leur mère, Marie Leszczynska. Louise revint à Versailles douze plus tard, en 1750.
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
(disparu)
Cimetière Ste-Catherine (75)
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(disparue)
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