La qualité de son travail attira d’abord les commanditaires français, puis italiens et anglais. Avoir épousé Virginia Parker, fille d’un commanditaire anglais, officier dans la marine pontificale, favorisa grandement les commandes provenant d’Angleterre. Devenu un célèbre paysagiste dans l’Europe entière, on s’arrachait ses toiles.
De retour en France (1753), membre de l’Académie royale de peinture et sculpture, le marquis de Marigny, qu’il avait rencontré en Italie et désormais Directeur général des Bâtiments du roi, lui commanda, vingt-sept tableaux représentant « les plus beaux ports du royaume ». Durant plusieurs années, il suivit un itinéraire précis le menant d’un port à l’autre. Mais arriva un moment, où gagné par la lassitude, il abandonna la série et revint définitivement à Paris (1762). Logé aux galeries du Louvre avec sa famille, ioil avait Greuze et Chardin pour voisins. Il jouissait de sa célébrité et menait une vie très mondaine quand Marigny lui rappela son engagement à peindre les ports. Refusant l’idée d’une nouvelle vie itinérante, on transigea pour un seul : celui de Dieppe. Au total, la série des ports comprend quinze toiles qui constituent un ensemble unique en Europe par l’exactitude de la représentation et l’intelligence de la création [ports de Marseille (2), Banbol (1), Toulon (3), Antibes (1), Sète (1), Bordeaux (2), Bayonne (2), La Rochelle (1), Rochefort (1), Dieppe (1)].