Suivirent d’autres longs métrages aux thèmes variés : -Falbalas (1945), habile évocation du monde la mode, ou plusieurs comédies sentimentales- mais dont certains, malgré une bonne réputation, ont mal vieilli peut-être trop marqués par l’époque de leur tournage.
En revanche, en 1952, il signa Casque d’Or, évocation du monde des Apaches brillamment portée par Simone Signoret et Serge Reggiani. Pourtant regardé comme son chef d'œuvre, à sa sortie le film fut plutôt un échec commercial. Désireux de renouer avec le succès, il tourna un film de gangsters inspiré d'un roman d'Albert Simonin, Touchez pas au grisbi (1954), film qui pouvait rivaliser avec les meilleures séries noires américaines et qui relança la carrière de Jean Gabin alors au creux de la vague.
Après Ali Baba et les quarante voleurs (1954), une farce tournée pour Fernandel, et une adaptation de Maurice Leblanc, Les Aventures d'Arsène Lupin (1957), il réalisa Montparnasse 19 (1958), évocation mélodramatique de la vie du peintre Modigliani.
Ne refusant pas la légèreté, et privilégiant des histoires contemporaines, il fut l'un des rares cinéastes français de l'époque qui trouve grâce aux yeux des critiques du Cahiers du cinéma comme Truffaut ou Rivette.
Mais alors qu’il venait de terminer le montage d’un de ses plus beaux films, Le Trou (1960), œuvre dépouillée et claire, de cette simplicité et de cette clarté qui constituaient sa marque de fabrique, il mourut prématurément. Il était le père du cinéaste Jean Becker.
Jacques Becker fut inhumé au cimetière du Montparnasse où, à ce jour, il semble être le premier occupant de la tombe familiale.