Nommé inspecteur général des dragons, puis colonel général de cette arme, il fit toutes les campagnes de la guerre de Succession d’Espagne et se fit notamment remarquer à la bataille de Malplaquet (1709). Deux ans plus tard, il se distingua de nouveau à Landrecies (1711) mais fut surtout, par ses habiles manœuvres, l’un des principaux artisans de la victoire inespérée de Denain (1712) qui sauva le France de l’invasion autrichienne.
Envoyé en Espagne (1719), entré au Conseil de guerre, fait Chevalier des ordres du Roi (1724) il reçut il le gouvernement de Sedan l’année suivante.
En Italie sous Villars (1733), quand ce dernier se sentit mourir il céda le commandement de l’armée à Broglie et à Coigny qui, une fois de plus grâce à son habileté, chassa les autrichiens de Colorno. Deux semaines après avoir été élevé à la dignité de maréchal (1734), il arrêta les troupes du général autrichien Claude Florimond de Mercy devant Parme lors de la bataille de San Pietro, sauvant ainsi les États de la reine d’Espagne. En remerciement, Philippe V lui envoya le collier de l'ordre de la Toison d’or. Jusqu’à la signature du traité de paix de Vienne (1738), il continua à combattre les Impériaux en glanant encore quelques beaux faits d’armes. En 1739, il obtint le gouvernement général d’Alsace et, dans le cadre de la guerre de Succession d’Autriche, mit la province en défense pour empêcher Charles-Alexandre de Lorraine de traverser le Rhin ce qu’il ne put déjouer. Il réussit néanmoins à éviter le pire en se forçant un passage à la bataille de Wissembourg (1743) et en s’emparant de Fribourg.
Usé par tant d’années à guerroyer, il cessa de servir en 1745. En 1747, Louis XV érigea le comté de Coigny en duché. Son fils, Antoine-François (1702-1748), étant mort lors d’un duel, il résigna en faveur de son petit-fils, François Henri de Coigny, qui fut aussi maréchal de France. Couvert d’honneurs, il mourut à Paris. Il fut inhumé sous la chapelle des Hommes en l’église de Coigny où l’attendait son père. Son cœur, comme celui de son père, fut enchâssé dans un mur à droite de l’autel de cette même église.Epargné par les profanations révolutionnaires, il y repose toujours dans son cercueil de plomb.