A cinquante-et-un ans Henri était heureux de sa nouvelle conquête qu’il couvrit de ses largesses financières et du titre de comtesse de Moret.
Pour Marie de Médicis qui s’était vue débarrasser avec soulagement de la « d’Entragues », le coup fut d’autant plus rude qu’Henri revoyait son ancienne maîtresse, papillonnant entre ses trois « femmes » !
Mais Sully, veillant à tous les grains de son souverain, apprit que la belle se laissait courtiser par le prince de Joinville. Colère du roi à qui Jacqueline raconta que Joinville, amoureux, voulait l’épouser. « Vraiment ? » pensa Henri qui, juste pour vérifier, exigea de Joinville l’achat d’alliances. Embarrassé, le prince préféra disparaitre dans sa Lorraine natale.
Joinville parti, Jacqueline eut la bêtise de se consoler avec un autre gentilhomme. Exaspéré, cette fois Henri ne se laissa pas conter une nouvelle histoire. Il s’en sépara en 1607, année de naissance de leur fils Antoine de Bourbon, comte de Moret.
En 1617, Jacqueline épousa René du Bec II, marquis de Vardes.
Elle décéda à Vardes (Seine-Maritime). Sa dépouille, placée dans un simple cercueil en bois, fut amenée jusqu’à l’église de Moret où on la déposa dans un cercueil de plomb. Sa famille ne se préoccupant pas de lui ériger une sépulture plus convenable, le cercueil de plomb resta exposé dans l’église où sa pierre tombale est toujours visible.
Après avoir récupérer le plomb du cercueil, les profanateurs révolutionnaires jetèrent les restes de Jacqueline de Bueil dans le Loing. Néanmoins, sa pierre tombale est toujours conservée dans l'église.