Revenue en France à la lueur de la Restauration, la chute de son beau-père la ramena sur les routes de l’exil. La douce et triste «orpheline du Temple », profondément marquée par les tragiques évènements de sa jeunesse était devenue une adulte enfermée dans son rôle de victime de l’histoire. Les circonstances, l’hérédité, le passé sont autant d’éléments favorables au développement d’une nature à l’esprit un peu étroit qu’elle conserva avec une énergique obstination.
Elle mourut en exil à Frohsdorf, près de Vienne et fut inhumée dans le monastère franciscain de Castagnavizza de Nova Gorica aujourd'hui en Slovénie. La ville de Gorizia et le couvent de Castagnavizza, après avoir été en Autriche (Göritz) furent italiens jusqu'en 1945. A cette date, ils furent séparés par la frontière internationale. Certains faubourgs de Gorizia devinrent d'abord yougoslaves puis slovènes; on leur a donné le nom de "Nova Gorica" (nouvelle Gorizia) et ils incluent le couvent de Castagnavizza (Kostanjevica en slovène) toujours habité par des frères franciscains slovènes.
Dans ce couvent, devenu par force la nécropole des derniers Bourbons régnants, perché sur les hauteurs de la ville à l'écart des circuits touristiques, reposent aussi: son oncle, Charles X, son mari le duc d’Angoulême, son neveu, le comte de Chambord, Marie-Thérèse de Modène, Louise de Savoie et le duc de Blancas d'Aulps.
Madame Royale laissa un testament à n’ouvrir qu’un siècle après son décès. On imagine l’attente fiévreuse des partisans des faux dauphins…qui en furent pour leur frais car, une fois ouvert, le document ne contenait aucune révélation sur les fameux « petits frères » qu’elle avait toujours éconduits.
A ce jour, aucun des projets concernant le rapatriement de sa dépouille à la basilique Saint-Denis n’a encore abouti.