Dénoncé par ce dernier, Fréron tenant à sa tête, s’allia avec les adversaires de Robespierre et devint l’un des héros du 9 thermidor. Et son journal de se transformer en un organe de la réaction royaliste ! Lui, qui au retour de Varennes aurait voulu guillotiné le roi de suite et faire subir à la reine le même sort que celui de Brunehaut !
Bouffi d’orgueil, vivant dans un luxe ostentatoire il se promenait dans Paris à la tête d’un groupe de voyous avec lequel il bastonnait les passants. Son sort aurait pu se régler lors des émeutes du 1er prairial qui le visaient mais, à cause d’une confusion de nom, ce fut un malheureux innocent qui mourut à sa place.
Pour se venger des émeutiers le monstre aurait volontiers fait incendier le faubourg Saint-Antoine si Bonaparte n’y avait pas rétabli l’ordre.
Par la suite, quasi dans la misère et rejeté par ses anciens amis, il se rappela au bon souvenir de Pauline Bonaparte dont il fut l’amant. Après l’avoir aidé, Pauline lassée du personnage le fit expédier à Saint-Domingue comme sous-préfet. Deux mois après son arrivée, s’étant livré à de nombreux débordements, la fièvre jaune emporta ce mauvais sujet sans qu’aucune main amie ne lui fermât les yeux. Aucun journal de l’époque ne mentionna sa disparition. Il fut inhumé dans un coin ignoré à l’ombre des grands palétuviers. Sa tombe a disparu depuis bien longtemps.