De justes lauriers pour son courage, sa brillante carrière militaire et son humanité.
Délaissé par ses parents, il fut élevé par sa sœur aînée Emira qui le chérira toute sa vie.
Volontaire à quinze ans, il s’engagea à Metz et gravit les échelons de sous-officier. Il participa à la prise de la Bastille, puis retourna à Chartres, sa ville natale, comme officier de la garde nationale.
En 1792, il était lieutenant de cuirassiers durant la défense de Verdun commandée par Beaurepaire. Commandant en chef de l’armée de l’Ouest, il dégagea Bernadotte aux combats de Saumur. Il fut nommé général durant la campagne de Vendée. Victorieux à Cholet, il défit La Rochejaquelein au Mans et à Savenay en 1793. Il partit en campagne avec Kléber dans l’Est européen. Il enleva Coblence, puis Würzburg, avant de conquérir le Limbourg. Vainqueur à Soutzbach en 1795, il signa l’armistice avec le général autrichien Kray. A la reprise des combats, il arrêta l’ennemi à Altenkirshen le 19 septembre 1796, date à laquelle il fut mortellement blessé au côté gauche par la balle d’un Tyrolien.
En ces temps où les exactions étaient fréquentes, Marceau les interdisait. Il réprimait le pillage, protégeait les femmes, les vieillards et les enfants. C’est aussi pour ce comportement que ses ennemis le respectaient au point que l'état-major autrichien vint rendre hommage au moribond.