Passé à la postérité comme « l’Organisateur de la victoire », Lazare, député de la Convention et membre du Comité de salut public, fut chargé par ce dernier de réorganiser les armées le 4 août 1793. Sa victoire à Fleurus, le 26 juin 1794, renforça sa position.
Modéré, il s’opposa à Robespierre qu’il contribua à faire tomber. De 1795 à 1797, il participa activement au Directoire dont il fut l’un des directeurs mais, se trouvant bientôt en opposition avec Barras, il fut chassé par le coup d’Etat du 18 Fructidor an V et se retira en Allemagne.
Rappelé par le Premier Consul après le 18 brumaire, il reçut le portefeuille de la Guerre qu'il conserva jusqu'à la conclusion de la paix, après les batailles de Marengo et de Hohenlinden.
Élu au Tribunat en 1802, il vota contre le consulat à vie, puis contre la création de l'Empire. Il resta sans emploi jusqu'à la campagne de Russie, époque où il offrit son épée à Napoléon Ier qui lui confia le ministère de le Guerre durant les Cent jours ainsi que la défense d'Anvers où il se maintint longtemps avant de consentir et ne consentir à remettre la place que sur l'ordre de Louis XVIII.
Banni comme régicide en 1816 il s’exila à Varsovie puis à Magdeburg où il consacra le reste de sa vie à l’étude. Il y décéda et fut inhumé en l’église Saint-Jean de Magdeburg (Johanniskirshe).