Très porté sur la bonne chair, les filles et l’argent dont ses besoins étaient importants, Chabot ne fit que confirmer ce que l’abbé Grégoire qui déplorait son inconduite en écrivant dans ses Mémoires : " Tel est le capucin Chabot dont on m’a vanté les mœurs et la conduite et dont je ne puis louer que les talents. Dieu veuille que sa mort tragique ait expié ses torts ». Et il avait beaucoup à se faire pardonner !
Compromis avec deux espions autrichiens, les frères Frey, liés au baron de Batz, il épousa leur sœur pour une dote très confortable. Il fut largement impliqué dans le scandale financier de la Compagnie française des Indes, en compagnie de Fabre d’Eglantine. Ses beaux-frères arrêtés comme espions, il les fit libérer. En espérant éloigner la suspicion qui se rapproche dangereusement de sa personne, il accabla les Girondins de dénonciations mensongères lors de leur procès. Mieux pour se dédouaner vis-à-vis de Robespierre il dénonça les machinations financières de Fabre d’Eglantine. La manœuvre fut inutile.
Il fut arrêté, emprisonné au Luxembourg, rata son suicide par empoisonnement et se retrouva devant le Tribunal révolutionnaire avec ses beaux-frères, Fabre d’Eglantine et son ami Basire. Afin de les discréditer en les mêlant à des escrocs, Danton, Desmoulins et Hérault de Séchelles furent volontairement englobés dans le procès de ces aigrefins et comploteurs qui furent tous guillotinés.
D’abord inhumé au cimetière des Errancis, les restes de Chabot furent transférés aux Catacombes à la fermeture du cimetière.