Le 10 août 1792, participant à la journée du 10 août, il aurait été l’un des premiers à pénétrer aux Tuileries avec le peuple, pistolet au poing, mais aurait aussi eu un rôle modérateur, en conseillant à son compatriote messin Roederer, procureur- général syndic de Paris, d’engager le roi à se réfugier à l’Assemblée. Ce qui ne l’empêcha pas, dès le 1er octobre 1792, de demander l’exécution de Louis XVI. Il soutint la proposition de création d’un corps de tyrannicides et, dans sa lancée bienfaisante, proposa de prendre en otages les femmes et les enfants des émigrés !
Envoyé en Vendée, il s’enrichit honteusement sur le dos de ses victimes et put ainsi s’acheter un magnifique domaine.
Lors de l’insurrection du 12 germinal, adjoint de Pichegru, il demanda l’arrestation des anciens membres des comités pendant qu’il exhibait un luxe ostentatoire à la tête de la jeunesse dorée en compagnie de Fréron. Puis, de nouveau dénoncé comme dilapidateur, il se retira des affaires publiques pour jouir tranquillement de sa bonne fortune.
A la Restauration, la chance appartenant aussi aux canailles, il fut exclu de la liste des régicides car, le jour du vote de la mort du roi, il était absent de Paris. Malgré tout, il crut bon de demander par lettre à Louis XVIII le pardon de son « erreur de jeunesse » que représentait la prise des Tuileries. Merlin de Thionville fut inhumé à côté du maréchal Ney.