Lui qui accusait « les Mesmer, les Cagliostro, etc. » d’avoir abusé de la crédulité de leur public, n’agissait guère différemment, bien qu’il s’en défende. En faisant apparaître sous les yeux d’un parterre fasciné, et encore traumatisé, l’image d’un Danton, d’un Robespierre ou d’un Marat, sans expliquer le mécanisme de son invention, ce scientifique-mystificateur procurait des émotions fortes à un public non averti et empochait des sommes bien rondelettes qui financèrent ses différents « Tivoli » de la superstition.
Reconnu également comme aérostier, il réalisa cinquante-neuf ascensions dont celle qu’il fit à Paris,
le 27 août 1783, aux côtés du physicien Charles, sous les yeux de Benjamin Franklin en séjour diplomatique et scientifique dans la capitale. Parmi d’autres : la liaison Hambourg - Hanovre (1803), la première ascension en ballon en Russie (1804), etc.
Robertson fut inhumé au Père-Lachaise. De nos jours son étonnant tombeau, bien placé en bordure de division, intrigue davantage le visiteur qu’il n’attire pour un hommage. Il fallait au moins les hauts-reliefs et autres figures qui ornent son imposant monument pour marquer un arrêt devant un Robertson bien oublié.