Grâce à la protection de David, il traversa la Révolution dans de relatives bonnes conditions malgré l’interdiction de son art qui englobait aussi de nombreuses illustrations d’ouvrages. Lui qui avait amassé une belle fortune était ruiné et sa riche clientèle était soit exilée, soit dépourvue de moyens financiers.
Membre de la Communes des Arts (1793), encore grâce à David, il obtint un poste de conservateur au Museum (futur musée du Louvre) qui lui permis au moins d’avoir un petit traitement.
En 1805, comme tous les résidents du Louvre, il en fut expulsé par décret impérial. Il s'installa alors chez son ami Veri, au Palais Royal, avant de déménager dans un nouveau logement à proximité où il mourut l’année suivante entouré de sa famille et de ses amis.
Et la parfumerie Fragonard ?
Fondée en 1926 par un ancien notaire parisien, Eugène Fuchs, et installée depuis cette époque dans une des plus anciennes fabriques de parfums de Grasse, l’entreprise de parfumerie Fragonard fut ainsi nommée en hommage à Jean Honoré Fragonard, lequel, je le rappelle, était fils d'un maître gantier parfumeur à la cour.
Après ses funérailles en l’église Saint-Roch, Jean-Honoré Fragonard fut inhumé dans le cimetière de Montmartre, alors Champ du Repos, qui ferma aux environs de 1809 jusqu’en 1825. Très modifié, beaucoup de sépultures disparurent durant cette longue période. A quelle époque disparut celle de notre peintre ? Les registres du cimetière étant muets sur le sujet, personne ne saurait le dire avec certitude. Où se trouvait-elle ? Selon le plan détaillé de M. Le Chevalier Catrufo (1837), elle se se situerait dans la partie basse de l'actuelle 17ème division. Reste son cénotaphe, une simple plaque vissée dans le mur de la 19ème division donnant sur le grand rond-point.