Partie tourner en Italie, de retour en France, la fin des années 50 et les années 60 lui offrirent quelques belles statures, comme garce diabolique au visage angélique dans Voici le temps des assassins (1956) ou en épouse froide et cupide dans Le septième juré (1961).
Prenant ses distances avec son métier d’actrice pour ses consacrer à la production au côté de son mari, Yves Robert, on la revit sous la direction de ce dernier dans d'agréables succès : Un éléphant, ça trompe énormément (1976) et Nous irons tous au paradis (1977).
Ecartée un temps de la radio et du petit écran pour avoir signé le Manifeste des 121 dans le contexte de la guerre d’Algérie, les années 80 marquèrent sa renaissance à la télévision : La naissance du jour (1980) de Jacques Demy, L'affaire Saint-Romans (1988) avec Jean Piat, ou encore la série Madame le proviseur (1994-1998). Femme engagée, elle était, entre autres,membre du comité d’honneur de l’ADMD, l’Association pour le droit à mourir dans la dignité.
Avec le temps, elle perdit ses êtres les plus chers : son fils, Xavier Gélin (1946-1999), né de union (1945-1955) avec Daniel Gélin ; Yves Robert, épousé en 1956 ; puis, cinq mois plus tard, Daniel Gélin (1921-2002). Elle-même mourut, comme on dit, des suites d’un longue maladie. Après ses obsèques en l’église Saint-Germain-des-Prés en présence de nombreuses personnalités du cinéma, du théâtre et de la télévision, elle alla partager la tombe d’Yves Robert au cimetière du Montparnasse.