Henri III disparut, il continua le combat contre Henri IV qui le fit prisonnier à Ivry le 14 mars 1590. Constatant les succès militaires du roi, Bois-Dauphin, songeant à ses intérêts, révisa sa position ; il se soumit à Henri IV qu’il servit avec une fidélité… proportionnelle aux avantages que le roi lui procura. Ainsi, en juin 1595, monnaya-t-il son bâton de maréchal pour la somme de 471.000 livres ce qui fit grincer des dents Sully. Ce genre de tractations n’avait rien d’exceptionnel. En 1602, Henri IV accepta même d’ériger ses domaines de Sablé en marquisat.
Il fut nommé ambassadeur extraordinaire en Allemagne en 1599, puis gouverneur de l’Anjou en 1604.
A la mort d’Henri IV, Bois-Dauphin se mit au service de Louis XIII qui lui confia le commandement de l’armée royale contre les princes rebelles et la charge de protéger Paris. En 1619, il s’acquitta si mal de cette dernière tâche, que la régente, Marie de Médicis, lui retira son armée. Il se démit de son gouvernement de l'Anjou en faveur de la reine mère et se retira dans son château du Bois Dauphin à Précigné.
Soyons précis autant que possible…
La commune de Précigné se situe à 9 kilomètres au sud de Sablé. Contrairement à ce que j’ai pu lire, le château de Bois Dauphin se situe sur cette commune et non pas à Sablé. Cette petite erreur provient sans doute du fait que le château de Sablé fut par la suite préféré à celui de Bois-Dauphin par la famille.
Le 9 juin 1610, le maréchal fit donation de son fief de la Salle à des moines de l’ordre des Cordeliers qui s’y installèrent au mois de septembre suivant. En contrepartie, il fut autorisé, ainsi que ses successeurs, à être inhumé dans l’église de ce monastère; contrat respecté à sa mort.
On trouve souvent indiquer comme étant son lieu d’inhumation, le couvent des Prémontrés. C’est une erreur provenant très certainement du fait que plusieurs autres seigneurs de Sablé y furent enterrés.
Après la transformatin du monastère en Collège, sa dépouille mortelle, celles de sa femme, Madeleine de Montecler, et de son fils, Philippe de Sablé, furent transférées dans la chapelle seigneuriale de l’église Saint-Pierre (actuelle sacristie).
Profanée à la Révolution, il ne reste rien de sa sépulture et l’actuel centre médical Basile Moreau se trouve sur l’emplacement du monastère.
Source principale : « Précigné toute une histoire », ouvrage collectif de la commune basé uniquement sur documents d’archives. Avec mes remerciements renouvelés à Monsieur Chapelain.