RETOUR IIIe REPUBLIQUE et PREMIERE GUERRE MONDIALE
Vice-président du Conseil supérieur de la guerre, inspecteur général de l’armée (1902-1931), ministre de la Guerre, ambassadeur de France auprès de Franco (1939), les revers de mai 1940 le rappelèrent en France.
Vice-président du Conseil du gouvernement de Paul Reynaud, puis président du Conseil avec l’aggravation de la situation, il se montra hostile à poursuivre la guerre en Afrique du Nord et demanda l’armistice aux Allemands le 17 juin, date de son fameux appel à la radio « Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur », auquel répondra le général de Gaulle le lendemain en appelant à la résistance. Reynaud démissionna. L’armistice fut signé le 22 juin à Rethondes. Le 10 juillet, à Vichy où siégeait dorénavant le gouvernement, une Assemblée nationale l’investit des fonctions de chef de l’Etat français.
PÉTAIN Philippe (1856 – 23 juillet 1951)
Cimetière de Port-Joinville sur l’île d’Yeu (Vendée)
Qui pouvait imaginer que ce vieux monsieur déjà âgé de quatre-vingt-quatre ans allait se révéler un véritable Arpagon du pouvoir lorsqu’il devint chef du gouvernement le 10 juillet 1940 ? Et pourtant.
 
Depuis février 1934, où Gaston Doumergue l’avait nommé ministre de la Guerre pour son image charismatique, le maréchal s’était trouvé plutôt à l’aise dans son nouveau costume politique.
Militaire accompli cultivant la réflexion personnelle, le secret, la froideur et l’ironie, il était sorti de la Première Guerre mondiale auréolé d‘une gloire bien méritée. Après s’être distingué en Artois et en Champagne, il fut le « vainqueur de Verdun » (1916), réussit à redresser le moral des troupes fortement ébranlé et à leur redonner confiance en la victoire en montant des opérations à objectifs limités. Sa brillante conduite lui valut son bâton de maréchal.
8 décembre 1918 à Metz, Georges Clémenceau remet à Philippe Pétain son bâton de maréchal.
© Rue des Archives/Tal
Une poignée de main fatale...
Sa stature historique en imposait à l’ennemi et lui ralliait les foules ; son républicanisme affirmé exempt de cléricalisme, son hostilité à toute aventure lui assuraient la confiance de certains membres de la gauche ; son passé militaire, son sens de la discipline lui ralliaient les droites.
Après avoir rencontré Hitler et indiqué sa volonté de pratiquer une politique de collaboration avec l’Allemagne, il s’efforça d’établir un Etat hiérarchique et autoritaire fondé sur la triple entité « Travail, Famille, Patrie » et sur la fidélité à sa personne qui devint rapidement l'objet d'un culte, habilement organisé par son entourage. La Révolution nationale était en marche.
Philippe Pétain face à ses juges
Conduit  au fort du Portalet (16 août), puis transféré à la citadelle de la Pierre-Levée (16 nov.) à l’île d’Yeu, le 8 juin 1951, en vue « d’adoucir une fin prévisible », le président Vincent Auriol autorisa son transfert dans une annexe médicalisée à Port-Joinville où, installé le 29,  il mourut moins d’un mois plus tard veillé par un prêtre.
Philippe Pétain fut inhumé le 25 dans le cimetière de Port-Joinville entouré d’une foule nombreuse venue lui rendre un dernier hommage.
Obsèques de Philippe Pétain
Inhumation  de Philippe Pétain
Orientée vers le continent, sa tombe est sobrement protégée par des sapins.Son titre de maréchal est inscrit dessus alors qu’il en fut déchu pour indignité nationale, comme il fut exclu de l’Académie française, où il avait élu en 1929, bien que son siège  ne soit pas occupé de son vivant.
evilop.wordpress.com
© Mathardy
En février 1973, un commando d’extrême-droite enleva son cercueil dans le but de déposer ses restes dans l’ossuaire de Douaumont près de Verdun. Ramené à l’île d’Yeu, on continua discrètement à venir déposer une gerbe sur sa tombe tous les 11 novembre.
La sépulture survécut à deux plastiquages et à divers actes de vandalisme. Suite à la polémique engendrée par ce geste en 1992, dès l’année suivante on cessa cet hommage. Le vieux
« Lion de Verdun » était bel et bien mort.
 
Malgré son âge, jusqu’en 1942, Philippe Pétain ne fut probablement pas la marionnette qu’on se plait souvent à décrire. Les débats autour de sa personnalité à l’étrange trajectoire, à la carrière fulgurante , et de ses choix ont encore de beaux jours devant eux
(*) commentaire(s)
Condamnant la démocratie parlementaire, qu’il jugeait responsable de la défaite, et rejetant les Juifs hors de la communauté nationale, toute une série de réformes furent édictées réduisant autant les libertés collectives qu’individuelles.
 
Se séparant de Pierre Laval, son dauphin désigné, qui souhaitait ériger la collaboration en doctrine, alors que Pétain tentait de maintenir des relations avec l’Angleterre et les Etats-Unis, il le remplaça par François Darlan. Alors que la pression allemande s’accentuait, attaqué violemment par les Français de Londres, desservi par les excès de l'occupant allemand, incapable de pratiquer une politique suivie, il le rappela à la présidence du Conseil (avril 1942) avant de lui abandonner tous les pouvoirs après le débarquement allié en Afrique du Nord (nov. 1942) et l’invasion de la zone libre par la Wehrmacht.
S’inclinant devant le diktat allemand, Pétain n’était plus qu’un chef d’Etat de pure forme, un prisonnier en sursis avant d’être enlevé par les Allemands le 20 août 1944. Conduit à Belfort puis au château de Sigmaringen où il séjourna jusqu'en avril 1945, s’estimant prisonnier, il refusa de reconnaître la commission gouvernementale constituée par Fernand de Brinon.
 
Mis en accusation par la Haute Cour de justice, il revint volontairement en France pour répondre de ses actes. Interné,  son procès, durant lequel il observa un mutisme absolu, débuta le 23 juillet 1945 pour se conclure le 15 août avec une condamnation à mort, immédiatement commuée en détention perpétuelle par le gouvernement provisoire dirigé par de Gaulle.
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TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
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au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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