► Illustrateur, graveur, peintre et sculpteur français
26 octobre 2013
Excellent élève, dès l’âge de douze ans son coup de crayon précoce était déjà si remarquable qu’un imprimeur de Bourg-en-Bresse, où sa famille était alors installée, publia ses premières lithographies.
A à peine quinze ans, Charles Philipon l’engagea comme caricaturiste pour son Journal pour rire. Ainsi, tout en suivant des cours au lycée Charlemagne, Gustave accéda-t-il de façon fulgurante à la célébrité.
Outre la caricature, il mit son immense talent, son imagination fertile et son exubérance sans limite au service de l’illustration en tous genres.
De la satire à l'histoire, il livra tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques...
Il avait le projet d'illustrer tous les classiques de la littérature. A ce titre, il se mesura aux plus grands textes comme La Bible ou aux œuvres de Dante, Rabelais, Perrault, Cervantès, Shakespeare, Hugo, Balzac, La Fontaine, ou encore aux Aventures du baron de Münchhausen, etc., faisant de lui un véritable passeur de la culture européenne. Il occupa ainsi une place cruciale dans l'imaginaire contemporain, sans compter son influence certaine sur la bande-dessinée.
Fréquentant toutes les soirées parisiennes, lui-même recevant tous les dimanches soir dans son hôtel particulier, grand amateur de musique et toujours à l’Opéra, Gustave n’en était pas moins d’une grande exigence pour son travail et remit au goût du jour la gravure sur bois en améliorant cette technique.
Sa mère, à laquelle il était très attaché, mourut en mars 1881. Il ne s'en remit pas. Le 14 Janvier 1883, il donna à ses amis un dîner fabuleux. Sur la table, des roses blanches et des lilas blancs, comme pour un repas de deuil. A la fin du repas, il prononça une oraison funèbre. Neuf jours plus tard, en pleine gloire internationale, il fut emporté prématurément par une crise cardiaque.
Après ses obsèques en l’église Sainte-Clotilde (Paris), organisées par son ami le futur maréchal Foch, une foule considérable continua à l’accompagner jusqu’au cimetière du Père-Lachaise.
Les inscriptions sur sa tombe, fort discrète, sont quasi illisibles.
Intérieur de l'omnibus
La Bible: la Cène
Gargantua
Le Chat botté
© MCP
DORÉ Gustave (1832 – 23 janvier 1883)
Cimetière du Père-Lachaise, 22ème division (Paris)
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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