Proche du fascisme, cette organisation regroupa des personnes d’extrême droite, des anticommunistes, des antisémites, des antirépublicains. Parallèlement à ses activités criminelles et subversives : assassinats, attentat à la bombe, sabotages et trafics d'armes, visant à renverser « la Gueuse », c'est-à-dire le gouvernement du Front Populaire de Léon Blum, l’organisation tenta d’intoxiquer l’opinion et l’armée en faisant croire à une insurrection communiste menaçant la démocratie.
Bien qu’officiellement démantelée en novembre 1937, ses ramifications ne furent pas toutes détruites dans les milieux économiques, en particulier dans les grandes entreprises. Deloncle fut arrêté et dut sa libération à la guerre.
Avec l’armistice en juin 1940, plusieurs anciens membres, ou ex-sympathisants, de la Cagoule se rallièrent au gouvernement de Vichy. Deloncle rejoignit François Darlan, reprit contact avec d’anciens cagoulards et, fin 1940, créa le Mouvement social révolutionnaire pour la Révolution nationale (M.S.R.), soutenant le maréchal Pétain. Puis, il se rapprocha de Marcel Déat fondateur du Rassemblement national populaire, parti fasciste et collaborationniste. Néanmoins, les intrigues entre les deux hommes ayant eu raison de cette alliance, Deloncle en fut exclu en mai 1942. Evincé, il se rapprocha et collabora avec l’amiral Canaris alors responsable de chargé du contre-espionnage militaire allemand (Abwehr), mais surtout opposé à Hitler.
Ayant eu vent de cette relation fâcheuse, la Gestapo décida d’y mettre fin de façon radicale. Jean Lascaux, neveu de Pierre Bonny, avait suivi Deloncle au M.S.R. et obtenu la confiance des chefs. Le jour où la Gestapo fixa de se débarrasser de Deloncle, Lascaux, aux ordres de son oncle, donna toutes les indications nécessaires à la « perquisition » visant à « l’arrestation » de Deloncle. Quand ce dernier vit arriver les policiers allemands, il sortit son revolver et fut abattu dans son luxueux domicile parisien, ce qui lui évita de l’être dans les sous-sols de la Gestapo.
Eugène Deloncle fut inhumé au cimetière des Gonards à Versailles, ville où il avait longuement vécu avec sa mère . Sur le devant de la tombe, une inscription rappelle la mémoire de son père, le commandant Louis Deloncle, qui avait refusé de quitter la passerelle du paquebot La Bourgogne lors de son naufrage, le 4 juillet 1898.