RETOUR  SECONDE GUERRE MONDIALE
DÉAT Marcel (1894 - 5 janvier 1955)
Cimetière de Rozet-Saint-Albin (Aisne) (Inédit)
Tous mes  remerciements pour ces photos à Nicolas Badin  qui, après le cas Violette Morris, m’a de nouveau remplacée sur le terrain et permis de conclure cet article.
Sources principales :
-Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich de Jean-Paul Lefebvre-Filleau, Gilles Perrault. Ed. du Rocher (2017)
-Article en ligne : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article21640, notice DÉAT Marcel par Alain Bergounioux, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 16 novembre 2015
-Article en ligne : Les héritiers de Marcel Déat et Henri de Man par Richard Griffiths Presse Universitaire du Septentrion (2012) https://books.openedition.org/septentrion/16192?lang=fr
(*) commentaire(s)
14 septembre 2019
En 1937, Charles de Gaulle  écrivait que Déat était un homme qui irait loin...
 
Chef de file du mouvement pacifiste (rapprochement avec l’Allemagne plutôt que la guerre), condamnant le raidissement anglais et la politique de garanties vis-à-vis de la Pologne, le 4 mai 1939, il fit paraître, dans L’Œuvre, dont il était l’éditorialiste, son célèbre article « Mourir pour Dantzig ? ».
 
Il ne souhaitait pas la défaite, mais l’accueillit avec sérénité. En elle, il voyait la confirmation de ses analyses et expliquait la victoire de l’Allemagne par la supériorité de sa « croyance collective, jeune, ardente, irrésistible ». Aussi, la France devait-elle réaliser une entente totale et franche avec son vainqueur. Anticommuniste, pacifiste, partisan d’une « révolution nationale et populaire », défenseur d’un rapprochement franco-allemand dès avant 1940, Déat fut le premier théoricien systématique de la collaboration, d’autant qu’il était persuadé de la victoire militaire inéluctable de l’Allemagne. Il vota les pleins pouvoirs au maréchal Pétain auquel, à Vichy, il présenta son projet de création d’un Parti unique, qui aurait fourni l’armature de la « Révolution Nationale ». Projet rejeté. Déçu, il ne revint jamais à Vichy mais garda une haine farouche pour le régime de Vichy, trop « ancien régime », trop peu collaborationniste.
 
Faisant de L’Œuvre le journal de la Collaboration, sa principale activité fut alors le journalisme. Critique violent de Vichy, il mena campagne pour le retour au pouvoir de Pierre Laval (exclu du pouvoir depuis décembre 1940), et pour une collaboration étroite avec l’Allemagne. Après avoir constitué un parti en zone occupée, il dut le fusionner avec le Mouvement socialiste révolutionnaire d’Eugène Deloncle. Nouvel échec. Un Rassemblement national populaire (RNP) fut fondé en février 1941, dont il fut le secrétaire général. Parallèlement, il favorisa le développement de la Légion des volontaires français et appartint à son comité central. Laval, de retour de au pouvoir, ne lui proposa aucun poste.
Dans l’idée qu’elle serait peut-être la structure du parti unique, il encouragea les membres du RNP à intégrer la Milice de Joseph Darnand.
De plus en plus isolé, coupé des réalités, il continuait à de croire en la victoire de l’Allemagne. Ministre du Travail et de la Solidarité nationale dans la dernière combinaison de Laval en mars 1944, en  août, il s’enfuit de Paris pour gagner Nancy, dans l’espoir de succéder à Laval ; le 29 il rencontrait Hitler, avec Fernand de Brinon, Darnand et Jacques Doriot.
Réfugié à Sigmaringen, il y conserva son titre de ministre du Travail au sein de la Commission gouvernementale, le gouvernement vichyste en exil. Après avoir quitté Sigmaringen dans le cortège de voitures qui amenait le maréchal Pétain, il passa en Italie avec sa femme Hélène. Condamné à mort par contumace en juin 1945, à l’indignité nationale à vie et à la confiscation de tous ses biens, objet d’une traque serrée, commença alors une fuite en avant en plusieurs étapes qui trouva son terme en 1947. Sous le nom de Leroux, il s’installa avec sa femme dans une communauté religieuse salésienne, près de Turin, où il rédigea ses Mémoires ainsi que plusieurs essais philosophiques et religieux. Lui, plutôt anticlérical, avait retrouvé la foi, et s’était converti au catholicisme. Il mourut d’un œdème du poumon sans jamais avoir été arrêté.
 
Un article du Monde du 1er avril 1955 révélait qu'il avait été enterré au cimetière Monumentale de Turin. Dont acte. Mais si l'indication fut systématiquement reprise jusqu'à ce jour, quid des décennies plus tard ? Bien qu’il n’existât aucune autre information sur le sujet, y était-il encore ?
L’unique moyen de savoir était de s’adresser directement à la nécropole turinoise. Ce que je fis. Trois mois plus tard, début décembre  2018, arrivait enfin la réponse à la question que je me posais depuis des années par intermittence : inhumé le 7 janvier 1955 à Turin, Marcel Déat avait été transféré le 3 octobre 1968 dans une concession familiale au cimetière de Rozet-Saint-Albin (Aisne) où reposaient ses beaux-parents. Vérification faite, il était bel et bien toujours là. Son nom n'apparaît pas sur la tombe.
 
Message reçu de Turin confirmant le transfert :
 
Buongiorno,
ho trovato nei nostri archivi solo la trascrizione di un defunto di nome DEAT MARCEL LA GIUSEPPE sepolto il 7 gennaio 1955 all'età di 60 anni nel cimitero Monumentale nel campo C dell'ampliazione 7 scomparto 23 tomba 41 che poi è stato traslato il 3/10/1968 a ROSET SAVIN ALBIN (FRANCIA)
Saluti
Renata Santoro
Responsabile
Accoglienza Celebrazioni ed Eventi/Visite guidate e Percorsi turistici
Comunicazione visiva/Relazioni esterne con gli Enti e Associazioni
Issu d’un milieu modeste, républicain et patriote, agrégé de philosophie, journaliste et intellectuel, cet ancien combattant de la Première Guerre mondiale était un pacifiste convaincu. Député socialiste (1926), secrétaire du groupe parlementaire de la S.F.I.O. (Section Française de l’internationale Ouvrière), considéré comme le dauphin de Léon Blum (1928), sa vive intelligence et sa culture le prédisposaient aux plus hautes fonctions.
Homme de gauche, pourfendeur du racisme  et de l’antisémitisme prônés par les nazis,  grand théoricien du « planisme », l’hostilité entre divisions existant au sein de la SFIO l’amena à participer à la création, en 1933, du Parti-socialiste de France-Union Jean Jaurès (PSdF), dont il fut le secrétaire général, parti qui se fondit, en 1935,  sein de l'Union Socialiste Républicaine (USR).
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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