Bien que passée à une branche cadette des Condés à sa mort, les chefs de la maison de Condé portèrent ce titre jusqu'à son extinction en 1830. Louis Ier de Bourbon, fut donc le premier prince de Condé.
Fils cadet de Charles IV de Bourbon, frère d’Antoine de Bourbon, et oncle du futur Henri IV, il avait hérité de la vocation militaire des Bourbons et était réputé pour sa hardiesse, son courage et son ambition. Après s’être distingué dans les campagnes d’Henri II, tant en France qu’en Italie, à la mort de ce dernier, il passa à l’action politique, à savoir une lutte sans merci contre les Guise bien trop proches du pouvoir. Engagé fermement dans la Réforme, il se lança dans plusieurs complots qui échouèrent mais qui faillirent lui coûter la vie en 1560 : arrêté, il risquait une exécution quand la mort, fort opportune, du jeune François II le libéra par la volonté de Catherine de Médicis. Cette-ci s’efforçant de contrebalancer les clans princiers et nobiliaires les uns par les autres, Condé faisait contrepoids aux Guise.
Prince certes, mais peu fortuné, le soutien financier et en hommes d’Elisabeth Ière lui permis de reprendre les armes. Fait prisonnier, de nouveau libéré (1563), il revint à l’action en tentant d’enlever Charles IX et la reine mère (1567).
Retiré durant la trêve qui suivit cette deuxième guerre de religion, mais menacé par les troupes royales, il rejoignit Coligny. La troisième guerre de religion commença. L’affrontement avec l’armée royale eut lieu le 13 mars 1569 à Jarnac. Ce même jour, son cheval ayant été tué sous lui, Condé, la jambe brisée et immobilisé par le poids de l’animal, se rendait. Mais Montesquiou, capitaine des gardes du duc d’Anjou arriva près de lui et le tua net d’un coup de pistolet. Puis, par dérision, la dépouille du prince fut promenée sur une ânesse sous les quolibets de l’armée catholique. Rendu à son beau-frère, le duc de Longueville, son cadavre fut mené dans la nécropole des Bourbons du moment, la collégiale Saint-Georges de Vendôme.
Par la suite, il fut transféré à Vallery mais ne fut pas inhumé dans le caveau prévu par son fils, Henri Ier de Bourbon-Condé. Huguenot et donc hérétique, il fut enseveli dans le cimetière extérieur attenant à l'église où il fut oublié, ce qui sauva sa dépouille des profanations de mars 1794. Entre la reconstruction de la chapelle, devenue l’église Saint-Thomas de Cantorbéry (1612-1614), et divers remaniements ultérieurs, de nos jours, sa tombe se situe à l’emplacement de l’actuelle sacristie.