A fréquenter son mentor, il rencontra Elisabeth Duplay, fille de Maurice Duplay logeur de Robespierre, dont il tomba amoureux. Consulté par le père Duplay, Maximilien, dit « Bon ami », donna sa bénédiction et les tourtereaux convolèrent le 26 août 1793 en présence du peintre David, d’Hébert et bien sûr de Robespierre.
Mais les nuages s’amoncelaient. Déjà Le Bas sentait l’orage arriver et affichait une mine sombre. En rentrant de la fête de l’Etre Suprême présidée par Robespierre le 8 juin 1794, Le Bas n’avait-il pas dit à sa femme que la patrie était perdue ? La patrie ne l’était pas mais les Robespierristes, oui.
A cette occasion il fit preuve d’un courage remarquable. Le 9 thermidor, à peine libéré de la prison de la Force où il avait été incarcéré, au lieu de se protéger, il se précipita à l’Hôtel de Ville pour y rejoindre Robespierre décrété d’accusation par la Convention. Sans doute espérait-il un ultime retournement de situation. Son indéfectible fidélité à Maximilien et Saint-Just allait lui coûter la vie.
Le lendemain, faisant écho à Augustin Robespierre qui demandait à partager le sort de son frère, Le Bas demanda à partager celui de Saint-Just. Puis, réalisant que tout était perdu, il se suicida d’un coup de pistolet laissant ses amis monter sans lui à l’échafaud.
Souvent cité, entre autres par J. Hillairet, comme ayant été inhumé au cimetière des Errancis, il semble pourtant bien que sa dépouille ait été déposée au cimetière Saint-Paul par les frères Quatremain, fossoyeurs de ce cimetière depuis des années. Le 28 juillet, à sept heure du matin "son corps fut levé ... et porté immédiatement au cimetière de Saint-Paul, section de l'Arsenal", proche de l'Hôtel de Ville.