Louvel révéla en outre avoir jadis effectué, dans un but semblable, le voyage jusqu'à Calais en 1814, lorsque Louis XVIII devait débarquer en France après l'abdication de Napoléon.
Durant son procès, il déclara : «Tout Français qui a porté un jour les armes contre sa patrie perd à jamais sa qualité de citoyen français ; les Bourbons n'ont pas le droit de rentrer en France, et surtout d'y vouloir régner. Louis XVI a été exécuté légalement et justement de l'aveu de la Nation entière ; la Nation serait déshonorée si elle se laissait gouverner par cette race de traîtres.» Comment réagit-il quand il apprit qu’il n’avait pas atteint son but ?
Pour le reste, sa personnalité demeure un mystère en grande partie. Le voeu pieux de sa grâce émis par sa victime ne pouvant en aucun cas être respecté, Louvel fut condamné à mort à l’issue de son procès.
Malgré ses rodomontades, sur le chemin qui le menait à son supplice place de Grève, où la foule s’était agglutinée pour le regarder passer, Louvel affichait une grande pâleur et de l’abattement. Au pied de l’échafaud, prêt de s’évanouir, il fallut le soutenir avant que le bourreau Sanson ne l'exécute.
Louvel fut inhumé au cimetière Sainte-Catherine, où un carré était réservé aux condamnés à mort de l’époque, et dont la tombe disparut probablement en même temps que le cimetière. Néanmoins, une rumeur qui a ses farouches partisans, voudrait que sa dépouille ait été exhumée en secret…