Furent également inhumés dans le caveau de cette chapelle :
Par le biais de fratries nombreuses sur plusieurs générations, et sur presque deux siècles, avec des rôles plus ou moins importants, la branche française des Gondi, les Retz, et les Codun (moins connus), occupa l’espace politique, militaire et ecclésiastique, notamment l’épiscopat de Paris. Outre le maréchal, quatre d’entre eux furent inhumés dans le caveau familial de Notre-Dame.
►GONDI Pierre de, cardinal de Retz (1533 – 1616)
Frère d’Albert de Gondi, protégé par Catherine e Médicis, il devint successivement : évêque de Langres (1565) ; évêque de Paris (1570), charge dont il se démit en faveur de son neveu, Henri de Gondi (1598) ; chancelier et grand aumônier d’Elisabeth d’Autriche, et enfin cardinal en 1587. De part sa fonction, il remplit diverses missions à Rome sous Henri III et Henri IV. Il laissa derrière lui le souvenir d’un homme pieux, fidèle envers la royauté, et charitable envers les démunis. Dès l’annonce de sa mort dans son palais épiscopal, se mit en place tout le cérémonial dû à sa position : après les processions religieuses et oraisons au palais, sa dépouille mortelle fut portée dans la chapelle des Gondi où elle fut inhumée selon sa volonté. Pour l’occasion, la cathédrale se para de draps noirs de soie et de laine, et de tous les ornements funèbres de circonstance. Plusieurs cérémonies eurent lieu, où se pressèrent des princes, des seigneurs, une foule représentant toutes les institutions, ainsi qu’une centaine de pauvres tenant des flambeaux, etc.
Son mausolée, sur le même modèle que celui de son frère, s’en distinguait néanmoins par :
-sa tenue
-son chapeau cardinalice suspendu au-dessus de la sépulture, selon la tradition italienne,
-les bas-reliefs composés respectivement de mitres, croix, crosses, encensoirs, navettes, livres, flambeaux, pur l’un ; et de calices, croix, mitres, bénitiers, burettes, chandeliers, livres et flambeaux pour l’autre.
-le texte latin de l’épitaphe